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Au dessus des Cuns du Larzac
coucou rou,
14 février 2021, dimanche qui croit.
Que penser du ciel couette grise qui se déploie,
du soleil bien au delà d'ici.
Pas de pluie, du froid et les ami e s.
Pourtant, plus au matin, le printemps semblait se lever.
Faut croire, qu'il s'est glisser dans la couette pour faignanter.
9 heure, on gèle,
la rue se pèle,
et pourtant on sourit, et papote pull en couche.
-'René et Maguelone nous retrouvent au départ,' invite Fabienne.
deux nouvelles têtes, je suis ravi .
15 km pour 600 m de dénivelé, de quoi se réchauffer.
Au départ attendent les 2 têtes motivée.
C'est un bonjour chaleureux, avec des aglaglaglas à répétitions.
Le vent sent l'onglé pour bientôt, l'air un peu la neige, et moi je ne me sens plus.
Je lasse les godiaux, sort la houlette, et frotte les mains.
le groupe s'assemble en bloc, on est dans la galère, vite marchons.
Deux minutes de marche à l'antenne, première image du jour.
Un halo de soleil se referme sur Nant. Le seul rayon de ce dimanche.
On comprend l'enjeu qui nous attend. Passer la journée dehors, manger au froid,
et maintenir entre nous l’âtre où rayonne le bonheur.
Pour l'instant c'est facile, on fait connaissance, se présente,
et écoute l'histoire de la belle sourire, et du gentil aventurier.
Le vent sur le dos se porte facile, bonnets gants protègent les bouts fragiles,
la marche se moque du temps, le groupe brille comme l'esprit d'un Fada.
Fou fou, l'on est. Partir d'en haut pour plonger bien bas dans la vallée de la Dourbie.
Je désigne notre rando, descendre les bois, jusqu'aux Cuns, pour aller aux falaises.
La vue se perd dans le gris, et nous donne la mesure de notre envie.
Marcher par ce temps, offre l'essentiel de la rando.
Avancer pour se déplacer, rester unit, attentif, et se soucier que d'un temps .
Celui qui reste entre nous.
fini le sportif, le plaisir, le rude, l'égo, ou le productif.
On s'éloigne des voitures pour passer les heures futurs à y revenir ensemble.
Et bien vite on trouve la paix, le sentier prend la pente tranquillement, à l'ancienne.
bien à l'abri du vent, la papote s'égare et virevolte au dessus des bonnets.
Les esprits soulagés, les corps sans peine, les idées de vies se présentent en douceur.
Je parle formation de guide de rando, club de marche, et du vaste pays qui nous reçoit.
René évoque les villes de sa vie...
-"Et tu as eu un enfants pour chaque ville", rigole Brigitte qui le prend pour un marin.
On voyage partout en France avec ses histoires.
Un ruisseau reprend sa place sur la chemin.
Les pluies grossissent les résurgences. Il en est une là, aux portes des Cuns.
solidarité courtoise, les uns tendent les bras aux damoiselles délicates.
c'est un jeux sincère, prendre soin du moindre souci, on devient désireux du bien être de l'autre.
Comme une magie qui nous libère de notre carapace de rustre en survie.
L'instant nous rend docile, gentil, bienveillant et surtout heureux.
Pieds secs, cœurs tendres, on entre en chapelle.
Celle des Cuns, désaffecté depuis des temps, attend les bienheureux .
Elle semble nue, dépourvue, pauvre et abandonnée.
Et pourtant elle respire la lumière, garde l'espace au sec,
et témoigne de l'histoire des hommes.
à voir sur ce site du coin... http://www.koufra12.eu/archives/2019/11/28/37819459.html
On retourne par le sentier mouillé. Maixent cherche la source, on voit un captage vieux,
le ruisseau cascade de plus haut. les histoires spéléos nous rassemblent un moment.
et puis c'est la grimpe, la chauffe s'allume enfin, les bouches fument les bâtons poussent.
Le groupe s'étire un peu, les derniers changent de place en fonction des histoires.
Pour parler et avancer il faut être bien dans le rythme du cœur.
Trop de pas étouffe les mots, et plus de blabla serre le cœur.
L'harmonie se trouve facilement quand on s'entent, et écoute l'autre.
Pas grand chose à voir, de la mousse et Anémone timide .
dans le bois on quitte le sentier pour une trace perdu.
On passe sous le Roc qui parle, sans aller l'entendre de plus prés.
Les buissons ruissellent, et Brigitte appelle à la faim.
Commence la recherche d'un abri. les falaises sont prometteuses.
Un goût d'aventure prend les devant de l'apéro. on scrute façon explorateur de jungle ,
les serpents vers sont figés par le froid, nos esprits bouillonnent d'espoirs.
Une première grotte dénichée, on la garde en réserve en cas de rien d'autre.
Comme les pirates cherchent la cache de leurs trésors on avance en terre inconnue,
les sac remplis de richesses délicieuses.
J'aime ce temps fantastique qui nous offre des moments rares et précieux qui se vivent en nombre.
Loin de nous la rando, on est dans l'instant de la faim, où commence le rêve d'un feu légendaire.
Deuxième trouvaille, un balcon longue vue,
La grotte est bien encombrée par les buisson, et la grimpe ardu.
Le groupe jacasse famine à nos pied, et fini par nous laisser là .
Se sera mieux ailleurs.
Dommage le balcon serait super au soleil. Mais en plein vent de neige c'est de la folie .
l'antenne des voitures se voit bien, on est à mi pente....
La butte de St Amant fait le chameau au ciel. le jour prend la pluie de partout.
Enfin c'est l'abri, au bout du sentier, il s'ouvre grand.
le vent y vient tourner en rond, tant pis, les hommes demandent le feu.
notre richesse s'étale en promesse de se régaler.
le foyer flambe les ronces sèches, une bouteille pop le rouge, le muscat glace les timbales
et chips sèment entre les doigts raides.
-"Faut éviter le froid et la déshydratation" résonne entre nous
-"le plein d’alcool et de gras salé, c'est parfait" je frisonne.
L'abri devient souriant, bruyant, fumant, une lueur gourmande s'en échappe .
Lascko grappille l’apéro tombé au sol, nos pied le tambourine sur place.
Je trouve ma place sur un rocher au dessus des flammes,
Le temps montre les dents affamées, certain blague et tous on prend le goût du feu de bois.
Pascal blague un mot, je le note sur un calepin.
Le calepin, est resté prés du foyer, il nous attendra.
Repas délice, café, gâteau, le partage nous a remplit.
on repart en marche heureux tranquille la paix sur le cœur, les mousses ouvrent les bras,
Les têtes bullent encore. Le cidre est passé trop vite.
La grimpe nous retrouve au ralenti, une croix perdu là interroge.
km 7 on rejoint le GR, et le quitte bien vite, direction les Aires
une avancée du causse qui descend vers la vallée. Un éperon oublié du monde.
C'est un détour curieux, histoire de voir comment vivre là.
Les descentes pour remonter sont notre lot d'aujourd'hui.
le vieux chemin se cache dans les arbres, la doucette s'étale sur le prés.
Certain de nous tentent le vieux... effacé par les buis l'image les perd.
Ils renoncent aux ronces.
La ferme se meurt en contre bas.
on visite au vent, avance dans le temps d'avant, ..
on continu l'éperon espérant une vue ouverte, mais le ciel trop bas nous coupe l'envie.
on revient aux Aires, libre dans l'air, sans poteaux qui accrochent les maisons au monde moderne.
Nous voilà face au causse, le vallon se montre haut, le chemin va nous chauffer.
J’annonce la dernière grimpe, personne n'est dupe, évidemment je me trompe.
Passé Baylet, on grimpe encore. on suit la piste d'un chemin de pays.
Facile on joue les tracteurs, chacun sa puissance, le Causse Noir chute lentement derrière nous.
Contre le vent, la monte réchauffe un peu, juste assez.
je parle mines propose d'en trouver une pas loin.
Une clède ouverte, on quitte le chemin. comme les vaches on pâture entre les sylvestres.
La mine est vite trouvée, un brin de galerie, et des déblais sentent la Lignite.
à voir ici un peu d'histoire:
http://www.genealogie-aveyron.fr/spip.php?article819
Reste la fin de la rando,
ce bout de mine nous aura pimenté le retour, un peu de bartasse nous attend.
Un chemin est trouvé , on grimpe la butte, le suit et retrouve le GR.
La pente de la fin, celle qui achève les cuisses, comme cela elles sont satisfaites,
La marche nous porte au bout, fatigué heureux, content de vivre encore un temps ensemble.
Rude dur, le temps passe comme le vent sans nous perturbé de plus.
On est fourbu, raide, et confiant, le jour est passé en paix, l’effort surmonté pas à pas,
ensemble, soutenu et tracté par une joie commune.
Mon bonheur rayonne , à la façon d'un feu de ronces sèches.
Les voitures nous prennent vite, la séparation ne tarde pas sous le vent avec le couvre feu.
Trop vite , bien vite pour regarder les yeux ami e s brûler encore.
Un grand jour soleil de l'âme,
une belle marche à perdre les têtes,
des Cuns d'aventures, comme dissent les anciens.
et vous autres sympas lurons tout temps,
comment ne pas voir le bonheur que je vis.
à Bientôt
bizs
Lolo.
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Commentaires
Coucou ....
lol à bientôt, courage, bizs