-
De St Michel d'Alajou au Roc Midigou.
coucou rou,
le temps s'annonce au mieux,
Brigitte me demande de refaire une ancienne rando.
-"C'est vrai depuis 7 ans qu'on marche les dimanches, on n'a jamais fait 2 fois la même sortie", insiste t'elle.
Alors j'épluche le blog, cherche un titre évocateur...
Il est bien ce blog, je choisis le secteur, et regarde les articles.
La crête de St Michel tape mon esprit, les souvenirs m'invitent à revivre cette aventure.
Le mercredi j’envoie le projet de balade...sans imaginer que le drame reviendra.
http://rando-lolo.eklablog.com/de-st-michel-au-roc-midigou-a114363478
En janvier 2015, c'est dans ce pays que l'on a trouvé l’espace ouvert.
Prisonnier par l'horreur des évènement de Charlie hebdo.
Dimanche 21 octobre,
Juste après l’abomination, la tête tranchée de l'enseignant des libertés.
Nous voici par hasard, peut on croire, au départ de la même rando.
16 km pour 400 m de dénivelé...
Pas tout à fait la même rando, le retour est plus facile et rapide.
La boucle avant st Michel supprimée, histoire de raccourcir.
Mais, les passages sur la crêtes restent difficiles, surtout entre le km 4 et 5.
Pour ne pas dire impraticable pour ceux qui ne sont pas sanglier.
11 Heure,
Une cloche sonne sonne
Elle chante dans le vent
Obsédante et monotone,
Village au milieu du Causse,
1 jour, 2 nuits, le temps à fuit,
voici qu'en ce jour ensoleillé,
on pense Samuel, un cœur est mort.
7 d'Aveyron, rendez vous au château ,
on attend les belles de l'Hérault.
-"Encore un jour où cet espace va nous libérer" j’inspire.
Myrtille, et Odile passe la porte vers nous autres .
Le village regarde l'horizon paisible.
un brin d'air porte au Sud nos bonjours sourires.
Je théorise la rando, promettant longue vue, grande marche, et l'aventure.
Le premier km, facile, on sort du hameau, et trouve sans savoir un sentier qui monte la crête.
Un traçou superbe, la vue coupe la grimpe pour le plaisir du géographe. Plein Ouest.
L'horizon offre le Caylar, l'Escandorgues, le Caroux, la Séranne, mais surtout les Pyrénées enneigés.
Le Canigou grignote le ciel bleu d'un peu de blanc, ainsi que les sommets de l’Ariège.
je voie le pays dans lumière, qui s'ouvre en paix.
à l'Est quoi de nouveau ?
Sur la crête, la rando s'affiche droite en ligne naturelle.
La clarté rapproche les montagnes du loin. Le Pic d'Anjeau montre ses dents.
Les Cévennes présentent le St Guiral, la Séranne s’étire jusqu'au Roc blanc.
Mais surtout, le Mont Ventoux pointe en bleu le ciel.
-" du Canigou au Ventoux, nos yeux sont libres de rêver" je pense tout haut ...
venez ici, pour la zone facile, elle fait planer les têtes entre les montagnes,
Me voici,
comme un vautours sans ailes,
je vais marcher tout le jour
avancer pour celles,
qui me suivent de partout.
Légers, émerveillés, tranquille, la marche prend des allures de vols libre au proche du sol.
Rien ne gène le regard, il peut tourner la tête en cercle complet,
attendre le détail proche, ou se perdre au plus loin de l'imagination.
Les km se voient. La forêt gagne la pente.
quand elle débordera sur la crête, je sais que l'aventure perdra la lumière.
La broussaille nous attend.
Mais pour le moment tout est bien.
Je vente mes randos à Myrtille, l'encourage à profiter des bons instants.
Nouvelle, j'ai un peu peur qu'elle garde un souvenir piquant du jour.
on avance vite, enfin presque vite, la terre d'ici porte un charme de lenteur.
Une nonchalance qui fait papoter intime,
les jambes ne réfléchissent pas,
les pensées errent dans les lointains souvenirs
l'esprit habillé de préoccupations , s’effeuille tendrement.
L'émotion prend la musique naturel, simple et vrai d'un souffle d'automne.
Je regarde en arrière, certain sont encore où l'on est passé.
Le temps reste entre nous comme un chemin d'ami e s .
Puis le futur arrive. Les rochers du Puech Tudès.
-" à partir de là, rien de facile." je garanti
Brigitte n'a pas faim, mais on va quand même prendre la pause repas.
on vise les premiers rochers pour manger.
Une grimpette grande vue sous le vent.
Certains de nous se souviennent en 2015 le vent de fou qui nous bousculait par ici.
Aujourd'hui tranquille au soleil on se régale .
les douceurs viennent après le rouge et café....
Michel , Luc sont là.
chocolat, gâteaux, pain maison, juste avant la sieste.
-"trop courte votre méditation, on est bien, restons encore un peu" ronfle des siesteurs.
J'insiste pour redémarrer rapide... j'imagine la suite en progression spéléo.
On commence par chercher une trace de passage.
Au sol on devine un sentier pour initiés, qui nous grimpe vers un sentier chasseurs.
Bien ouvert on arrive en crête assez dégagée.
jusque là ça va. Mais le groupe prend conscience, qu'il ne faudrait pas s'écarter de ce traçou.
On commence de descendre de la colline, la trace se devine encore, elle passe sur le versant gauche.
Je suis confiant chaque mètre avancé au clair sont des dizaines de minutes gagnées.
et puis ...fini les chasseurs.
Devant 500 m de crête à faire en souterrain. On pose les sacs une seconde.
Manière d'inspirer une bonne fois le paysage,
On va plonger sous les branches en apnée d’espoirs de revoir le ciel.
-" Brigitte, le sécateur, s'il te plait " je lui demande.
Jean Yves s'aventure sans rien, et nous perd de suite.
Le traçou semble être là quand même, comme une illusion dessinée au sol.
Je suis le passage inventé par l'homme du Larzac,
et je coupe coupe, les branches.
La marche piétine, semble circuler entre des arbres, toujours les mêmes.
Avançons nous vraiment ? La bonne humeur raconte des blagues,
et je coupe coupe des branches.
Les passages se cachent de plus en plus, J Yves attend de plus en plus longtemps,
et je coupe coupe les buis,
On se parle proche, ne se voit plus,
et je coupe coupe des buis,
je creuse le tunnel dans le vert, entre les rochers, profite de toboggans pour passer allonger,
et je ne coupe plus . Le ressort du sécateur est tombé dans les feuilles.
Hola l'ambiance rigole une seconde, et Pascal me passe un sécateur de secourt
On arrive enfin à rejoindre le premier sortit des bartasses.
Mais ce n'est pas la fin ...reste 50 mètres encore. Le groupe en fait deux,
un vise la descente à gauche, raide entre des blocs. L'autre prend à droite dans la pente de la forêt.
La guerre des chefs n'a pas eu lieu, chaque groupe a suivi le sien en toute confiance.
On se retrouve dans la lande, facile de se tenir loin. Qu'il est bon d’être Libre, et de revoir les ami e s.
Imaginez, il nous a fallu 1h30 pour faire 500 mètres de pente.
Essayez, 500 mètres de route, et en marchant faites les en 90 minutes.!
Ici nous quitte les Héraultaises, j’espère sans regrets d’être venus.
-" je lirai la suite de votre marche dans le conte rendu " me sourit Odile.
La suite est grande, vaste, raisonne comme un Patou qui défend le troupeau...
On se détourne en avance des brebis, le gros blanc nous voit quand même, et sonne l'alarme.
On lui cri,' file au troupeau', et sa marche. Brave bête!
Notre objectif devant en forme de butte ...
La colline des bartasses s’éloigne vite, la rando reprend les droits rapides.
Landes facile on rattrape le temps passé.
le Roc Midigou arrive bien vite. Petit rocher posé au bord du Larzac.
J'aime se coin qui surprend sans rien dire. Un secteur qui n’apparaît pas sur les guides.
le point de retour nous pose un instant.
C'est comme une fin, une récompense d'être arrivée. Je promet le reste de la rando en belle piste.
Rien à voir avec l'allée.
Les âmes se reposent enfin, l'épisode est presque fini, juste l'épilogue heureux reste à vivre.
Heureux qui comme nous autres ont fait un beau voyage,
Ou comme celles-là ont suivi petit fou,
et puis c'est retourné avant la fin du jour,
Vivre entre ses proches le conte de cet' page.
La vue nous rassemble pour de longues paroles.
Ces vallées trompent l’expert des causes.
Vis, Virenques, et puis quoi d'autre ? Le ruisseau de Sorb passe là aussi.
On remet la carte dans l'ordre sur l'image...
La piste nous rapproche de la Crête faite le matin, On la devine dans sa longueur,
et comprend qu'il nous faut aller en son bout extrême.
Elle semble loin, mais tout va si vite maintenant...
La ruine de l'Espérelle, un champ vert et la piste VTT nous prend.
Dernière image l’appareil n'a plus de jus. Certain de nous non plus.
Mais on avance aussi vite . 1 h 30 pour faire les 8 km du retour.
Comparé au 5 h 30 pour faire les 8 premiers..
C'est une rando en déséquilibre...Qui nous aura bien conforté .
Il est bon de se libérer de choses pénible pour rester fort dans les buissons.
Ce pays est formidable, grand vaste, généreux et très attachant.
Une ligne de crête à finir ou pas, mais qui vous porte au loin des soucis.
Le Roc Midigou, donne la hauteur des choses...
venez sans vous y perdre.
bizs
Lolo
-
Commentaires
Cette semaine encore tout est au top, rando comme compte rendu.
Tu as été bien inspiré.
Bravo aux courageux randonneurs
Bizzs à tous
Ajouter un commentaire
Merci Lolo et Brigitte pour ce partage à distance !!! Et en plus avec notre amie Myrtille !!! Génial !!! Bise à tous : Christine et Jean-Luc