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Du pont de St Rome au Viala du Tarn
coucou rou,
28 Février 2021, un dimanche comme ceux d'avant la covid.
Les beaux jours reviennent, le froid persiste, et je retrouve enfin notre campagne.
Allons à notre campagne, disait Mamie, en parlant de sa maison de Latour sur Sorgues.
Pour Brigitte et moi, c'est en face Saint Rome de Tarn que nous aimons vivre des jours natures.
Notre terrain s’aménage doucement, en gaspillant le maximum de temps pour recevoir les gens amis.
Il devient étrange, un arbre traverse un mur, insolite avec la chambre troglodyte,
conviviale autour de la table aux vingt places, et généreux de ses deux sources de bonnes eaux.
Je laisse le lien de notre annonce de camping gratuit pour ceux qui veulent venir.
https://www.lecampingsauvage.fr/emplacement/camping-chez-habitant/saint-rome-de-tarn-aveyron
On y passe le WE avec Zack, deux nuit bougies,
Matin café cuisinière au bois, journée sur le mur du menhir.
Dimanche 9H30, on s'avance vers le pont.
15 km pour 600m de dénivelé.
Le carrefour du pont devient vivant. Daniel attend pour ne pas être en retard,
Maguelone téléphone de trop loin, elle a dépassé le pont.
Les amis arrivent de Millau, d'une route de l'autre, et nous trois on traverse un sens,
retraverse l'autre sens. C'est un peu la pagaye pourrait t'on croire.
En fait pas du tout, c'est la convergence de gens heureux, parfaitement maître de leur vie.
Autonome, d'où qu'ils viennent, le groupe s'assemble pour la grimpette.
Je papote, traîne mon souffle et respire le bonheur. j'en oublie la photo départ.
-"j'ai fait la fouace pour le goûter d'arrivée" invite Brigitte.
Notre table va enfin recevoir cette année.
Le ravin du Puech d'Auriac se monte vite, la tête de file semble sans fatigue.
Lasko, joue la curieuse à chercher tout le monde.
Pause couche de pull, je photo enfin.
Mi pente, entre les chênes pitchous, chacun prend son temps.
La rando débute, mais on a dans les jambes, l'impression d'heures de marche.
St Rome s'éloigne, la grande boucle nous prend doucement.
Direction en haut, vers le nord, aux portes du Lévézou, ce plateau qui s'ouvre tout au long du Tarn.
On grimpe une ancienne voie qui passe par Montjeau.
Je retrouve Daniel, dans son pays d'altitude, le plaisir nous complice quelques nouvelles.
-" on fera un bon arrêt à la croix " je lance pour Magalie, en laissant partir les sportifs.
Ok. Pour la croix, ? certains s’interrogent
Km 2, la petite croix regarde Candas. Sur la falaise elle attend les curieux de paysage.
Une belle pause, qui s'ouvre vers les Causses. Pour ce jour, le temps trouble un peu l'image.
Les gouttes passent sans vraiment tomber, éparses, on espère le soleil promit pour bientôt.
C'est une rando sans prétention, en dehors des sites promus, et pourtant elle offre beaucoup.
L'espace libre et tranquille, donne le sentiment d'être protéger, loin du tumulte.
et cette vue étale les grands causses, au dessus des hommes.
Le chemin continue plus à plat maintenant, et le passé se cache pas loin.
Un grand dolmen est enfoui au bord de la piste.
Le chêne majestueux, appelle le passant .
Des pierres attendent, je reviendrai y méditer.
On commence le tour du Puech Del Conte, un micro causse, qui porte 6 dolmens,
aux dires des connaisseurs. Ainsi qu'une pierre de sacrifice, et pas loin des sarcophages.
Un lieu qui a marqué les anciens peuples.
Presque 700 m d'altitude, et l'on voit notre but.
Le Viala du Tarn, village perché contre le Lévézou, se montre en face.
Je parle d'une descente-montée pour le plaisir.
J'aime ces visions, qui placent notre marche en relief. Il semble bien loin ce bourg.
D'autant plus loin, que la vallée du petit ruisseau du Minier est à enjamber.
Ensuite , on redescendra du Viala, pour suivre cette vallée, passer par le versant gauche, et aller chez nous.
C'est l'image de notre rando. Les esprits s'emballent, en premier c'est une belle descente.
Mais avant, je tourne un peu, m'égare au sûr, pour trouver des dolmens.
J'en connais quatre, un seul se montrera. Brigitte fronce de faim et met fin aux recherches.
C'est un moment ou je m'amuse, tout prés en avant, je serpente entre les arbres,
tous me suivent sans me voir, je souris en entendant leur voix de pestes gentilles,
Les mots arrivent en tout sens, comme ceux d'une famille éclatée, dans un bois à champignons.
On se regroupe sur la piste, la rando prend la direction du repas.
Facile la piste descend au Minier. un hameau célèbre pour ces mines d'argent.
https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-02419812 , voici un lien sur le rapport d'études.
Le chemin gadoue par endroits, Lasko change de couleur, du calcaire nous voila dans les grés rouges.
On se voit en montagne, aller dans la vallée, sans entendre des échos.
Dans ce décor, on pose notre stratégie. Où manger ?
Le Viala est bien haut, qui peut tenir jusque là? Brigitte? Le doute nous interroge.
Michel appel, il a des bières dans le coffre, et nous attend au marcher du Viala.
On se laisse prendre par la pente, en regardant le pays qui se propose de nous satisfaire.
C'est bon, de ne pas choisir, d'aller, et de savoir que le bon coin se reconnaîtra comme évident.
Le voilà le bon coin, c'est sûr, au Minier, le soleil perce enfin.
La place nous semble vide,
devant moi marchait les filles,
elle a un joli nom ma jolie,
Brigitte,
la place nous semble calme,
Les maisons dorment encore,
le vent passe sans force,
une table trois banc s'offrent,
son sourire donne l'ordre,
Brigitte.
Le repas commence en bronzette.
Encore bien assis on ripaille comme pour notre dernier repas.
L’apéro devient un hymne au bon moment. on se prend pour des estivants,
étale nos séants bienheureux, croustille les chips, et sirote ce qui n'est pas du sirop .
Et puis le vent forcit, sans doute pour nous rappeler l'hiver.
le saucisson décolle en tranche, Lasko contrôle l’atterrissage.
Les papiers gras jouent les voiles de belles, et un gobeté emporte le rouge sous le pont.
Opération sauvetage de la noyade.
Zack et Maixent se dévouent, dans un style de biche pour récuperer le bout de plastique. le ruisseau est franchi.
Pour le retour, c'est moins évident.
Comme au cirque, on assiste au saut périlleux , manque les roulements de tambours.
Alors on appel en cœur d'une seule voie, le prénom de l'ami qui, les bras au ciel, cherche l'audace de se casser un truc.
Le saut de l'ange est parfait, qu'il semble facile. on range les affaires sans traîner le temps de paradis c'est envolé.
Puis on grimpe, ventre pas encore fermés. ça ballote, pèse, et bloque les jambes.
Un moment de raide inconfortable au possible.
-" c'est un truc à éviter , grimper juste après le repas." me commente l'amie.
Heureusement on arrive au Viala, l'ami propose ses bières, Cécile et Jean Yves nous commentent le marcher.
Un bon moment de pose terroir, pain confitures, arbres, et huîtres même sont proposés.
Je ne photo pas, par oubli, et laisser aller.
On quitte le village après un bon café, et l'on rentre par un sentier bien connu de nous.
Un passage entre les murs, la forêt prend ses droits ,
trois chênes discutent depuis si longtemps qu'ils s'arc-boutent contre les pierres comme de vieux potes.
On passe trop vite, sans rien entendre de leur histoire.
Puis on franchit la route à la campagne de mon oncle, et poursuit la pente.
Je n'avait rien dit de lui jusque là. La surprise est totale.
Certain le nomme, le Rio Grandé. En hiver, c'est une frontière où il faut se mouiller.
C'est le temps des rires, chacun sa façon.
Zack tente d'aller plus vite que l' absorption par les chaussures.
Pas assez rapide semble t'il. Les chaussettes baignent.
D'autres dénudent, ce qui demande du cran, les orteils râlent et se crispent.
et puis il y a celle qui me suit, passe au sec limite semelle, en équilibre grâce au bâtons.
De quoi bien s’amuser. Comme à chaque traversée.
On rentre par le sentier des grandes bruyères.
Papotes de fin, les histoires de chacun nous portent au champ des vaches.
La vue apparaît entière, le village de St Rome, et son pont courbe.
on visite le pigeonnier, on est presque chez nous.
dernière image de notre coin, le Tarn et la cascade de mes baignades d'été.
On arrive par le sentier perdu qui donne sur notre terrain.
La fouace sur la table, la pause commence.
Le soleil revient comme fait exprès pour nous.
La table dort encore, humide froide, le bois noircit, elle ne bouge pas.
Belles et braves se prélassent enfin, un temps reste là pour tout ceux qui viennent.
Moment étrange ou l'on oublie, reste sans rien faire, regardent et parle beaucoup de rien.
Je retrouve la magie de ce lieu,
tout ceux qui y sont venu en parle souvent,
Comment vous dire, ce n'est rien, pas grand chose, juste une paix.
Après cette marche recevoir les ami e s ici c'est un bonheur.
On se quitte doucement,
le goût de miel dans les yeux,
les senteurs de tisane dans le ventre,
et le sentiment de simple sur le cœur.
à bientôt gens de la marche.
bizs
Lolo
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Commentaires
1Jean-LucVendredi 5 Mars 2021 à 22:06Encore un très beau parcours !!! Les photos de St Rome splendides !!! bravo et merci pour le partage !!
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Ah !!!! Cette grande table si accueillante
Une belle balade encore, merci Lolo