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Du rosier à Eglazine
coucou rou
12 Février 2023
dimanche anniversaire
de la belle bergère
de nos alpagas.
-" J'ai les bougies, mais je sais plus si c'est un 4 ou 5 " me murmure Mirelle
10 heure la rue nous retrouve fin prêt en attendant Brigitte.
Je compte les têtes, divise en voitures, et j'annonce le départ.
Rendez vous au pont du Rosier.
Une bonne boucle de 10 km pour 520 m de dénivelé
Du bord du Tarn au bout du Monde.
J'aime cette idée, du point bas au plus haut. quand on peut le faire.
-" on doit passer en limite de la zone brulée" S’interroge certain.
En Aout 2022 un grand incendie à ravagé 1360 hectares.
Vue d'en bas, rien n'y paré. Les rochers du bout du monde nous surplombe de très haut.
On démarre par un vieux chemin en calade.
Je me souviens de l'histoire de la vieille dame d'Eglazine.
Encore valide elle descendait au Rosier pour vendre quelques produits, (fromages).
Et remontait à Eglazine par ce chemin.
elle avait connue les gorges du Tarn du temps des Bateliers
la route n'existait pas, les villages communiquaient avec les barques.
Voir ici des images https://www.gorgesdutarn.com/histoire-bateliers-gorges-du-tarn/
On grimpe dans ses pas, le soleil sur le dos, La vallée se dégèle.
Et nous on découche. De -4 du matin on est à + 20 et plus dans la lumière.
Souffle l'ami, qui ne veut pas marcher aujourd'hui.
Mal de tête, le morale avec les chaussettes restées dans le lave linge, il n'a pas le goût d'avancer.
le groupe s'allonge, les premiers semblent irrattrapables, lui dernier fait son calvaire façon escargot qui fonce.
Et moi je photo les collines du causse Noir. sombre encore, l'une semble dormir toute allongée la trompe au sol.
Je rêve du réveil de se vieux pachyderme.
Ouff, la grimpe fait la pose, on retrouve le sentier GR qui vient de Liaucous.
Maintenant c'est plus cool, l'ami reprend l'allure.
Les rochers d'Eglazine sont en vue.
Quand on grimpe limaçon, le temps ne nous attend pas.
Même en marchant longues jambes en avant on ne rattrape pas le temps qui cour.
-" Brigitte va avoir faim dans quelques minutes" rigole l'ami
Il faut faire un choix. il reste encore une bonne grimpe.
Allons nous écouter Brigitte et grimper le ventre plein?
Ou alors forcer la belle à grimper le ventre vide?
Ho la belle sonne,
-"Manger à Eglazine se serait bien"
Eglazine, petit hameau bien sympa,
La troupe décide d'éviter de monter après le repas.
Alors les ventres vides commence la grimpe.
Les talons portent les estomacs pas à pas.
je promet une belle table.
La belle dandine avec le sourire.
oui ça grimpe ! surtout que Maixent bifurque sur un raccourci.
-" hola dés qu'l y a un coin on s’arrête pour la pause repas" on lance aux leadeurs.
et sans y croire on arrive au champignon.
Le rocher taillé bien connu du secteur.
C'est un bon coin à champignons.
les rochers du coin fond tables d’hôte.
on montent donc sur les tables pour faire banquet.
La fin du repas raisonne dans la vallée.
le gâteau mousse porte les bougies, Mireille s’évertue de ne pas renverser le plat.
Brigitte y souffle un mot surprise de la confection.
C'est rien, un rire, des blagues, et du soleil.
Juste de quoi faire un peu de bruit au dessus des vautours qui se réveillent.
Bonne Anniversaire Brigitte.
On est au dessus des falaises, les grands fauves attendent le chaud pour s'élancer.
De si de là posé sur les rochers ils nous ignorent.
Avec Marie on se pose là, devant la croisé des Causses.
Les autres papotent, Maixent sieste dans leurs pieds.
La méditation commence facile, l'air est frais, la lumière chaude, le pays immobile.
On reprend la marche en trainant les patte entre les rochers.
-" Rochetons un moment tant qu'on peut" Je propose
Personne ne comprend vraiment, à part l'ami en tête.
C'est bien de reprendre la marche façon vague à l'âme.
Trois pas, un arrêt, un demi-tour, des bon mots, un sourire, un silence,
des cris, une questions, dix réponses identiques.
Deux pas, un duo, des solos, un rêve qui se dit, le temps qui nous oublie.
Un pas, un repas qui se promène, bien rangé dans les panses.
On va, sans aller, la suite nous attend trop loin.
D'un rocher, on voit le Noir.
La zone brulée, en 2022. On va en traverser un petite partie.
juste un peu, pour ne pas y rester trop longtemps broyer du noir.
La trace quitte le PR, on cherche un peu.
Les pisteurs en avant, le groupe suit Lolo sans trop comprendre.
-" on cherche les témoins d'une vie passée" j'annonce
Des murets, un chemin construit entre les rocs. et c'est Mirelle qui nous attend à l'abri.
La porte est d'époque...
-" Mais quelle époque? on dis toujours de l'époque!! " philosophe Michel
On est au temps de la porte sans gong de métal.
Un point carte, des essais de sentiers, impossible de trouver la suite de la trace.
Le brulé semble avoir effacé toute trace.
Et puis c'est un pas d'escalade qui est tenté. Hélène qui ne voulait pas escalader passe en première.
L'aventure continue, grimpe de ci de là ....
Les arbres ne bougent plus, leurs branches cristallisent, leurs doigts n'ont plus de feuilles.
Ils sont là tortueux, charbonneux comme les hombres d'un squelette trop vieux.
Et si dans le ciel ils griffent encore le bleu, ils ne fond plus de merveille avec leur sèves .
le soleil ne les fait plus chanter, la terre ne les fait plus vibrer, leur lumière est éteinte.
Les hommes les ont consumés,l'an passé, une grande sécheresse, et trois étincelles.
On grimpe La Zone.
En arrière la bâtisse du raccourcie. on en vient qu'azi tout droit.
On suit les Pins à la trace, comme les dinosaures.
Il ne reste de certains que des empreintes.
Le terrain est sombre mais clairsemé. C'est un paradoxe triste, celui des lieux de désolation.
Les pierres ressortent blanches.
La maison a brulée, les poutres attendent les ouvriers .
Et nous on va. La piste du bout du monde commence.
la piste finie en sentier, qui plonge en trace de cabri.
On perd 3 membres du groupe. Ils bifurquent sur le PR.
-" Oui Lolo, on descend tranquille, on vous attend à Liaucous" téléphone le plus grand.
Du haut du bout du monde, le bonheur vous claque d'en bas,
Au loin, la vue s'échappe et n'en revient pas.
On ne nous apprend pas,à s'émouvoir de tout.
On tourne le bout, et commence la descente. en deux grandes étapes.
D’abord rejoindre Liaucous, et puis retourner au Rosier.
On avance au dessus des corniches somptueux panorama.
La plongé débute. Marche et marche que l'on ne comptera pas.
-"Au fort Libéria, on en a compter plus de mille en courant pour les monter" Se rappel Marie
Maintenant doucement on descend.
J'accompagne Anne, et j'écoute son année 2022. elle vient de profond, de difficile, de sombre.
On partage nos expériences, nos savoirs, le sens de nos vie.
La descente est longue, limite pénible pour les genoux, alors le temps est ralenti.
les mot vont aussi lentement que les pas, j'adore ils sont bien posé, les mots, réfléchis et honnête.
Les actions, les images qu'ils donnent sont vrais malgré le décalage avec la vie actuelle.
Du sombre vient une nouvelle lumière.
On voit enfin Liaucous, l'escalier terrible se termine, l'histoire que me conte Anne aussi.
à l'image de cette photo d'espoir, la vie reprend sont cour bonheur.
Anne, va, montre nous le chemin.
Liaucous, le village de la via férata.
Une bonne pause gouter en commun.
Retour au Rosier. Une bonne pente, douce et tranquille.
Le soleil lèche les falaises. Encore un grand soir qui se rallonge.
il reste quelles marche à descendre pour atteindre les voitures.
Les douleurs vont se réveiller pour finir la marche.
Mais qu'importe, le jour est bon, il dure, et l'on fait partie du décors.
Une belle rando émotion,
un soleil complice,
des am i es vrais,
des mots qui chauffent l'âme,
des sourires qui ouvrent les cœurs,
quelques rires qui chantent les douleurs
le triste qui passe sans bruit
il me reste l'envie
de revenir.
-"et bien pour quelqu’un qui ne voulait pas marcher, je me suis régalé" conclu le brave
Biz
Lolo
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