-
Les joyeux drilles à Drigas
coucourou ,
Bien le merci à Mireille et Nicolas pour leur ligne botanique ....,
juin , dimanche quatre ,
trois uns , les unes à quatre ,
l’aventure commence , une classique ..
Les trois hameaux du Méjean ..http://www.lesgorgesdutarn.fr/les-3-hameaux-du-mejean
l’un des uns , me demandait une marche liberté sur le plus haut causse .
Le Méjean , se mérite , et se réfléchit ..
Bien en altitude , plus de 1000 m , les saisons chaudes prennent le temps ..
S’installent doucement sans précipitations , ni coup d’essai ,
la floraison traîne délicatement ..
Il est bon , d’y monter quand dans les vallées le printemps disparaît avec les cerises
On y retrouve l’explosion florale..
la trace proposé par lolo , s’écarte du classique ..passe par les crêtes , évidemment
avec en fin un retour pâturage ..Coucourou, de Mireille..
Je prends le relai juste derrière Lolo pour quelques commentaires "flore et insectes"(cela faisait bien longtemps... et les Rando-à-Lolo vont bientôt finir, alors c'est maintenant ou jamais).
17 km pour 420 m de dénivelé
On se gare à l’entré du hameau ...un parking prévu randonneurs ..
étonné , de n’être pas les seuls ...je questionne la seule personne présente,
qui comme nous se prépare pour marcher ..
-“ non je ne randonne pas , moi c’est les papillons ...” me répond il ..
Intrigué , je demande plus ...et voila une découverte , un passionné d’insectes , venu photographier une rareté ..
Ici , nous explique t’il des Apollons batifolent ,
Avec leur grandes ailes blanches et leur yeux rouges , ils résistent ici au réchauffement climatique..
Bien sympathique , cet amateur nous indique comment les observer .
cet échange de connaissance donne de nouvelle ailes à notre randohttp://www.papillons.info/papillon-apollon/
On commence par observer la lavogne de Drigas ...très bien restauré
des panneaux explicatifs nous pose en lecture ..
puis de la on entre en pâture ...ouvre et ferme une clède ( ouverture de champ ) ..en voiture , nous avons découvert ce qui nous attend ..
une steppe , grand espace , horizon sans début ni fin ..
alors regardez , pourquoi les crêtes et sommet attirent lolo ..Saut de clôture ..sur un caillou spécialement mis pour cela ..
les tête en légèreté , la monté nous ravi , derrière nous le causse s’aplatit avec notre ascension ..la prairie , comme on la rêve chez Disney ..cette colline enchante Mireille ..
-“ des orchidées , de partout on devrait y voir plusieurs variétés..”
Les piramidals , sont en nombre ..ainsi que le dompte venin
complètement toxique ..
l’esprit se promène en bota ..on baisse les tètes , à la recherche de la chenille noire au trait jaune ...
doucement , tel des observateurs , ils écartent les cheveux d’anges de leur pas ,
discutent de chaque couleur , avec dans le dos l’immense liberté du regard ...
je sais que notre retour se fera parmi les prairies d’en bas ..la collection s’agrandit .., orchis brûlée et homme pendu ...il faut s’approcher , s’ allonger et rêver ..
un ravissement se début de marche ..En tout, durant cette balade, nous aurons vu un bon paquet d'espèces d'orchidées :
- avec pour les orchis et assimilés (je vous passe les noms de genre qui ne sont pas toujours "Orchis") :l'Orchis pyramidal, l'Orchis brûlé, l'Orchis "homme pendu",
une Plathantère, une Listère (entièrement verte !), l'Orchis moucheron (voir plus loin),
des probables hybrides d'orchis militaire avec une autre espèce.
Et j'ai cru aussi apercevoir quelques "Dactylorhiza".
Sans oublier des Orchis boucs pas encore ouverts et des Orchis singe fanés,
- ajoutez à cela, du côté des Ophrys, l'Oprys mouche d'Aymonin (voir plus loin).
Donc, tout cela nous fait un minimum de 10 espèces d'orchidées sauvages...à l'instant "t" et sur un "mouchoir de poche de causse" : pas mal !
ici les asters débutent , ainsi que les raiponces
Ces beaux asters de printemps - début d'été (photo du dessus)
sont certainement l'espèce endémique dite "des causses des cévennes",
que l'on ne trouve donc que sur ce territoire... dixit les botanistes.
Quant à la raiponce, qui dirait qu'elle est de la famille des campanules ? Ici, point de clochettes...
Passé l’Adrech , on se dirige vers Peyre Grosse ..un vieux chemin nous côtoie..
-“ sur le Méjean , il y avait des moulin à vents , et des chemins les reliaient . le meunier pouvait aller d’un a l’autre “ nous explique Léna
il me vient l’idée , de nous croire en chemin vers le moulin ..
surtout que la faim nous gargouille ..
et voila t’y pas ...des tondus nous bêlent ...sortie d’un buis elle nous croisent rapide ..on choisit notre petit recoin , restauration..face à l'Aigoual ...
2 km fait , à petit pas ...
une méditation plein air , à 1100 m d’altitude ...de quoi se retrouver léger , pur , comme un souffle ..
Marinou laissera partir le temps , loin , au fond de l’espace avant de retrouver la lumière ..cap nord , avant de bifurqué Est , vers les foret de pins ..
notre objectif est derrière les collines ..
_” j’aime , le Méjean pour cela ...” murmure pascal
_ “ on est bien , tranquille , les yeux se promènent dans les fleurs , et jusqu’au mont du cantal en levant la tête “ ..je pense doucementles trois tondu perdu , on rejoint le troupeau ..qui tond dispersé en harmonie avec le ciel
Elles se rassemblent sans raison ...on s’improvise berger ..le temps de passer la clôture ...
des minutes charmantes pleines de Béééé bééé ...et de regards curieuxsorti de l’enclot , on suit un chemin , le Plantin fleuris en duvet
mais assez vite on le quitte ...pour retrouver le tracé balisé des trois hameaux , on tout shoot en prairie ..encore une marche découverte , au ralenti on l’on scrute chaque papillon ..
Dans les pelouses et prairies maigres traversées, nous avons rencontré en grandes quantités deux rhinantes :
un à grandes fleurs (ci-dessus, à gauche) et un à petites fleurs (la plante étant elle-même plus petite).
La photo de droite (en haut) met au premier plan une vipérine(une "borraginée" de la famille de la bourrache et de la consoude).
Les vipérines sont extrêmement attractives pour les abeilles, qui y récoltent du nectar, voire du pollen...
lequel est d'un très beau bleu pastel soutenu (si, si, le pollen peut être bleu, regardez donc ces fleurs avec une loupe, vous serez épatés !)
Enfin, le papillon qui butine la "marguerite" pourrait être un mâle de mélitée orangée,
"espèce des milieux ouverts chauds et secs,
notamment sur les landes steppiques rocailleuses et les pelouses sèches et pierreuses exposées au sud"...
jusque là, ça colle !
je me surprend de revenir a mes début photo ...jeune je passai mes heures dans les champs pour des images de papillons ..
Ci-dessus au centre, Lolo a réussi à capturer un duo de piérides (Gazé / Piéride de l'Aubépine) sur une vesce cracca (et non pas "cracra",la différence est minime me direz-vous, oui, mais bien réelle quand même !).
A gauche , un azuré cherche au sol de l'humidité (et aussi la matière organique dissoute, qui ne doit pas manquer dans ces zones de pâturesoù batifolent les fèdes...).Impossible de citer l'espèce à laquelle appartient cet individu (il y a plusieurs dizaines d'espèces d'azurés !)mais c'est très certainement un mâle, car dans la majorité des espèces les femelles sont brunes...
N.B. : c'est en allant photographier des piérides dans l'herbe dodue d'une doline (las de courir après un Apollon qui lui faisait la nique depuis un bon moment) que le photographe que nous avons rencontré a eu la chance de sa journée : un Apollon (le même, ou son frère...) est venu atterrir dans la doline...et il a enfin pu lui tirer le portrait !
enfin sur le circuit on se dirige vers l’enceinte ..
impressionnant les restes de la muraille ...et la vue ..on en fait un tour lent ...nord ,est , sud , ouest ...
et on se pose au coté d’orchidée ...bizarre..un très long appendice est nécessaire pour boire le nectar ..
on retourne sur notre chemin et ho Bolet ...blanc"Un très long appendice est nécessaire pour boire le nectar ",nous dit Lolo au sujet de cet Orchis moucheron.
Sur le gros plan, on voit en effet l'éperon démesuré (le long tube rose qui prolonge la fleur) où se stocke le doux liquide.
Pas de doute, seuls des papillons à longue trompe y auront accès (sur un de mes bouquins, on y voit d'ailleurs un duo de piérides. Encore eux, décidément !).
de gros ballons blanc se devinent de loin ..les champignons sont en baladent ..
alors on glane ...histoire de passer le temps , des fois que l’on marcherait trop vite .
vue la taille des chapeau les sacs se remplissent vite ..de quoi tomber à genoux ...ils sont tout frais ..à croquer
le Buffre est en vue ....on y va pour la croix ...
on découvre avec se panneau que notre retour se fait par le chemin des pèlerins ..de la sainte croix
nous voila devant la plus vielle croix des causse !
en chemin on rattrape de brave vieux ...luis de plus de 80 ans nous raconte ses journée de marche en Lozère ...
elle se demande si les champignons sont bons ..
on la rassure et Léna lui cueille un bon sac de chapeau blanc ...
_’'” Que vous êtes aimable , s’est gentil de votre part ..”
s’en suit un échange de recettes ..
Quelque fleurs encore ...tout en discutant...je reste à l’affût des papillons , même insignifiant ..ci dessus à gauche , re-voici l'aster..................... des Causses des Cévennes (vous aurez sans doute déjà complété par vous-même),
butiné par un magnifique papillon aux ailes métallisées : c'est une "turquoise", peut-être même la Turquoise des globulaires.
Cette espèce est classée dans le groupe des zygènes (aux ailes fréquemment rouges et noires).
Sur la photo de droite, une "composée" que je n'ai pas pu reconnaître (une espèce de doronic ? Pas sûr du tout ...)
Et au centre , un rosier sans prétention, puisqu'il ne devient jamais très grand.
Rien à voir avec ses cousins qui forment d'imposants buissons à hauteur d'homme ou plus.
Celui-ci resterait plutôt à hauteur du genou, mais sa taille modeste est contrebalancée par de grandes fleurs blanc-crème très lumineuses, immanquables.
Et son nom est poésie à l'état pur : Rosa pimpinellifolia, ou "rosier à feuille de pimprenelle".
de la part de Nicolas :photo de droite ...
L'Astéracée jaune est le Séneçon de Gérard, Senecio gerardi (= Senecio doronicum ssp. gerardii), endémique du sud de la France
les dames en avant ...et nous sérieux en traîne
-“ voila , le causse , ce paysage doit être conservé , c’est cela le Méjean ...ces steppes en tout sens ..” nous dit notre accompagnateur amoureux de sa terre..
-“ le parc y travail , bon ,ils ont laissait faire quelques plantation de douglas...mais elles ne seront pas replanté “ de préciser ..
-“ voici , Hure ...visitez l’église si elle est ouverte ..” nous conseille t’il .
on se quitte devant l’édifice ..de chaleureuse poignées de mains ..
on aura marcher 3 km ensemble ..assez pour se présenter amicalement ..et puis ...l’entrée de l’aven ..on se dit rapide quelques histoires spéléo ..
se pose goûter en regardant les crêtes que lolo à prévu ..
entre les fleurs des chenilles boulottent les plantes ...marron à bandes grises...se ne sont pas les bonnes ..
Ci-dessous à droite le seul Ophrys que nous ayons vu durant cette balade :
il s'agit de l'Ophrys mouche des Causses ou Ophrys d'Aymonin.
Cet endémique caussenard (encore un !) se distingue de l'O. mouche classique par le liseré jaune qui borde le labelle
(= partie de la fleur qui évoque le corps d'un insecte).
Cet Ophrys a été baptisé en hommage à un botaniste, Gérard Aymonin (1934 - 2014)
qui a fait carrière au MNHP (muséum national d'histoire naturelle de Paris)...
et qui a dû s'intéresser de près aux orchidées, ou aux causses, ou aux deux à la fois
(sans cela, pourquoi aurait-on donné son nom à une espèce endémique des causses, je vous le demande un peu !)
Ci-dessus au centre : durant toute la balade, nous avons vu ces chenilles en très grand nombre,au sol, dans les herbes. Qui sont-elles ?
Globalement, elles ont une tête de chenille de "livrée",
le plus approchant serait la livrée des alpages, mais ce n'est pas garanti...
Si quelqu'un s'y connaît bien en chenilles, il pourra peut-être ajouter son grain de sel !
on grimpe Coste vielle ...
Sur la grimpette de Coste vieille, Lolo a flashé à ma demande cette "Onosma fausse vipérine",dite aussi "Orcanette jaune".
Cette plante est de la même famille que la vipérine, la bourrache, la consoude (partageant avec cette dernière les fleurs en clochettes longues et étroites) ...
Commune sur les causses, dans les milieux dégagés, l'orcanette jaune n'est peut-être pas spectaculaire,
mais elle a des attraits et des atouts cachés.
L'automne venu, elle livre à la main curieuse des graines - bijoux en forme de tête d'oiseau de proie,
lisses et brillantes comme du marbre poli, avec un "piquetis" de taches sombres sur un fond crème : tout simplement magnifique.
Et allez donc voir ses racines : "En Provence, l'orcanette jaune fut utilisée pour teindre en pourpre des liqueurs sirupeuses.
En pharmacie, elle servit également à colorer les pommades, onguents, cires et huiles" rapporte le spécialiste es-plantes tinctoriales Michel Garcia.
on est en marche pâture ..pour finir grand espace sur des km ..
Hure derrière nous , drigas pas loin et pourtant on s’en éloigne ..le soleil tombe , les cheveux d’anges ondulent dans l’air , en vague d’argents ..
comment avancer rapide , pour sortir trop tôt de ce monde ..
on traîne , s’étire en pensé langoureuse , ..
derrière nous ,la lande ..et Hure , qui murmure des hurlement de loup ...il serait de retour sur ces terres ..devant Drigas ...nous montre la fin de l’escapade ..
et l’on se dit que l’on vit un dimanche voyageur , lointain ,
On se raisonne que la fin approche ...surprise ..notre compagnon papillonneur nous croise ...
on se raconte la journée ...nous un peu déçue de ne pas avoir vue l’apollon ..
-“ une chance incroyable ...j’en ai photographier un qui dormait dans l’herbe haute ...regardez “ ..
et l’on rentre ensemble ..
les derniers km sont émouvant d’histoires d’un passionné qui durant le jour a attendu le papillon ..
il partage des infos sur la fragilité de la vie de l’insecte ..
la marche s’achève au voiture avec des adieux de plaisir ..
La joie de s’être rencontré , le plaisir de s’écouter
les sourires d’envie de se revoir ...
un grand jour d’espace , immense ..
ou chaque minuscule partie peu vous émouvoir grandement ..
venez en Méjean
respirer le temps ,
voir le vent ,
goutter à l’espace
et toucher la lande
bien des bizs
lolo
A+, pour des pétales et des ailes.... (!)
BIZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ,Mireille
-
Commentaires
3handbleu12Lundi 12 Juin 2017 à 08:57Bonjour Laurent et Mireille! Merci beaucoup pour vos photos et commentaires concernant ce beau coin de Méjean avec sa flore ; j'ai appris plein de choses! J'étais contente de voir également des photos de papillons ; j'ai l'impression qu'on en voit moins depuis quelques années (à cause des pesticides?). Bonne semaine à tous les deux.
2MireilleMercredi 7 Juin 2017 à 19:02merci pour ton compte-rendu, que j'ai regardé en vitesse pendant ma journée de travail
(cela m'a fait une micro-pause bien agréable).
BIZZZZZZZZZZZZZZZZZZ,
Mireille l'abeille
Ajouter un commentaire
Bonjour,
merci d'être passé chez moi et d'y avoir laissé un petit mot.
Amicalement.
Huguette