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Poujols à Pégayroles de crêtes en vallée
coucou rou ,
dimanche 3 novembre 2019
L’Aveyron en pluie , on va jouer les escargots .
Du coté de Lodève un soleil doit percer .
Vent d’ouest en tempête , on risque d’en baver .
C’est au Poujols que l’on sort de nos coquilles ..
15 km pour 500 m de dénivelé , en théorie
en fait on va s’égarer en cherchant un sentier disparut ..( les points rouges ) résultat ..17 km de fait ..
tout commence par le hameau ..
on se gare au cimetière , petite rues étroites , sur une colline d’un autre temps
si proche de l’autoroute , et pourtant aussi reculer du monde .
On est bien , au calme , entre nous
l’air humide , le vent bruyant passe bien au dessus ..
le village désert se traverse paisible .
c’est comme les volubilis on grimpe le village dans l’épanouissement
-“ on devine depuis l’autoroute une grande croix sur un rocher , j’avais envie d’y voir la vue “ j’explique mon choix
Facile ..une piste y mène presque
l’automne s’installe , alors que les arbres jaunissent
les oliviers bleuissent , pour devenir d’un gris argent qui scintille dans l’air .
on serpente sur les coteaux de la vallée de Lauroux ..
le vent dans les nuages , gronde comme une escadrille ..
mais on est tranquille aussi bas
sur le sentier de la croix , les fraises tombent de l’Arbouse ..
les première de la saison , grosses et juteuses on lève les bras avec délices.
Bernard nous parle de Kermès ...le petit chêne qui gratte les cuisses
https://s2hnh.org/articles/2016/01/les-chenes-le-chene-kermes-34#more-229
une histoire à lire qui explique bien des mots français ..
du vermillon au cramoisi ..j’aime voir l’origine des mots aussi prés de la rando ..
vue de l’autoroute , Soubes , et le Larzac
la croix entre les blocs ..on devine la bruine qui arrive ..
en limite du causse on garde le soleil ,
la vallée de Pégairolles , notre chemin de retour s’étire jusqu’au gris du ciel ..
commence la crête ...un sentier gourmant ..les arbres à fraises sont de ci , par là , pour nous régaler .
la trace grimpe et passe les rochers , comme un jeu de saute moutons ..
On découvre avec aventure , passion et surprise ..
le temps est idéal , pour les limaçons que l’on est ..
-“ voyons ...,2 km fait en plus d’une heure !On dira 1,5 km / heure ! Reste 12 km ..humm sa fait : 8 heures de marche “ conclut Maixent
quand on prend le temps , on se donne les plus lointaines limites possibles ..
penser que cher nous il pleut des trombes ,
on se sens chanceux , heureux de rester ici jusqu’à la nuit .
petit crapahut , jolie vue
on s’amuse lentement , pose photo et déco
cette crête est bien ludique , magnifique ,
le temps s’évade , je me crois en liberté , sans oppression .
la tête facile , ne réfléchit plus , légère derrière les yeux ,
elle retrouve les sens ..
le grondement des vents ,
la peau contre les vêtements chauds.
le nez sur le manège des senteurs de garrigue
le souffle du cœur qui joue à grimper
et tous les mots d’ami e s qui nourrissent l’instant de sourires.
Le repas au km 3
blotti conte un rocher , on regarde les arbres se coucher
on est bientôt en haut de l’éperon
on devine que le vent nous y attend avec fougue
le sentier et bordé de cairns
saucisse et délice nous occupent au soleil ..
pas de siestes ni de méditation , c’est bien trop pentu et rude ..
km 4 de belles constructions reste là
et puis ...souffle le temps qui pousse les marcheurs en travers des chemins ..
les yeux dans les pieds on résiste avec humour ..
les vagues d’air déferlent sur le plat , invisible , sans prévenir .
On se fait ballotter comme des quilles ..
les oreilles sont pleines, saturées d’un grondement perpétuel ,
Nos gorges crient des rires sourd ,
-“ en théorie ..dans 2 km on devrait retrouver le calme “ j’ hurle sans voix
le calme ...arrive au vert
cette pelouse est comme un paradis ..
posé sur les terres noires ..le vent passe en altitude , nous voila au calme ..
les pieds lourds qui glissent ..
la tête légère ouverte à tous les airs ..
bien vite vient celui de La Gadoue ...la gadoue ..
on pose goûter à l’abri du Suquet ..
petit coin secret que retrouve Maixent ..
on y voit une table de pierres faite par les anciens Millavois
des sétadoux posés autour ..
et un ballet fort rustique ..
-“ nul doute qu’une sorcière l’a oublier , regardez comment sa marche “ enfourche l’ami
le briquet de Michel nous donne le feu
du bois bien sec et là pour le marcheur refroidit ..
On se cercle en cœur , le chocolat au centre des pierres.
le moment réchauffe , les pierres offrent un confort salvateur ..
on imagine les anciens venir chercher au alentour et se retrouver ici
créer le temps de l’écoute
le moment du partage de la saucisse grillée
une histoire simple de jours heureux ..
c’était avant ..., bien avant que l’on parle randonnée ..
c’était des passionnée d’histoire de l’homme
des crapahuteurs , chercheur d’abris sous roche ..
La marche servait pour conquérir les zones inconnues ..
et puis ...c’est les points rouge sur la carte ..
ne connaissant pas le secteur ..je me fit à la carte IGN ..
mais le sentier a été déplacé ..
on descend trop tôt , se retrouve à suivre un traçou de bête ..
500 m de bartasses ou l’on serre les cuisses .on trouve enfin le sentier de Pégairolles ..
un chemin balcon superbe
le village se présente par les toits
j’ai l’impression de finir un pèlerinage ..
Descendre du causse , pour trouver la vallée fertile
pose bruyère ..
les chaussures doivent refroidir ..
du village de Pégairolles , on va suivre le sentier des terrasses ..un peu de route ...et des arbuste au graines métalliques
le soir arrive ..nous on avance encore bien plus loin
reste 6 km de vallée charmante
les oliviers sont irréels , les vignes en automne..
le tableau m’envoute ..
même sans lumière les couleurs bougent dans l’esprit comme des vagues de folies
touches de feuilles , traits de branches
j’aimerai savoir colorer une toile
des émotions que je vois ..
le sombre vient tranquille ..
le croisant de lune attend la nuit
on sort de ce pays paisible
l’arrivée se fera sans bruit ,
pour notre première rando à la fin nocturne
un grand dimanche
des sentiers surprenants
bizs
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Commentaires
1MireilleLundi 11 Novembre 2019 à 19:50Coucou,
Ça m'a vraiment l'air très chouette comme balade...
.... et les "graines métalliques" ne sont autres que les fruits de la viorne-tin
(on parle aussi de laurier-tin, voire lauretin ou laurentin !),
abondamment plantée en tant qu'arbuste ornemental dans tous plein d'endroits,
mais qui se trouve en Lodévois dans son habitat naturel et que l'on peut donc rencontrer dans cette zone en habits de sauvageonne...
Cette espèce qui fleurit en tout début de printemps (voire plus tôt certaines années, quitte à éclore des fleurs avant Noël...)
est bien connue des abeilles qui y récoltent du nectar et du pollen...
mais les "Sapiens" seront bien avisés de ne pas toucher aux fruits bleu-métalisé, toxiques et purgatifs !
Voilà, pour le P'tit-bonus-bota !
Bises,
Mireille
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Bonsoir Lolo
Comme tous les mercredis, je me régale de ton récit… surtout que cela fait trois semaines
que je n’ai pas pu randonner. Et comme d’habitude, j’attends avec gourmandise le moment du « bartassage »
Une autre de tes marques de fabrique!
Belle randonnée ,passe une bonne semaine, j’espère que ton allergie se guérit tout doucement
@micaement
René