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St Sauveur du Larzac du Nord au Sud
coucou rou,
Dimanche 24 janvier, un jour qui ne réfléchit pas,
Le temps est promis minable, incertain, gris mouille, à ne pas mettre un drôle dehors.
De ces jours longs et tristes qui déferlent en vagues de dépressions.
Matin de bonne heure le doute ouvre les yeux de Brigitte.
-" Pas envie, je reste au chaud si il n'y a personne", baille ma belle.
Les lèvres étirées dans les joues, je sais qu'elle n'y croit pas, les ami e s seront là.
Et, Didier doit nous rejoindre au départ, son texte tôt nous à prévenu.
L'apparte s'agite, de salle en couloirs on se croise et double sans permis.
La tête en l'air, le corps en courant d'air j'ai la sensation de ne pas être entier dans la même pièce.
Je ne suis pas bien branché au réveil, je cherche mes idées qui traînent je ne sais où.
La marche réglera cela, les pas en métronome de la musique du corps.
L'orchestre symphonique de la nature est toujours bien accordé .
suffit d'aller en paix, jouer du regard comme d'une baguette de maestro.
Et le paysage devient l’opéra de la vie.
9 h 30 les chouquettes se croque dans la rue. On grelote bonjours et retrouvailles.
Certains endoloris ne viendront pas, on pense à eux rester au chaud.
Et voilà, deux unes, trois fous, partent pour la vallée de la Dourbie.
14 km pour 550 m de dénivelé..
Les Moulinets, presque 10 h, la R5 du barbu attend.
Des chiens hurlent à la chasse, les 4X4 pick up chauffent d'impatience.
Devant nous au bourg se discute la battue un café à la main.
-" en montant à st Sauveur!, ho là vous ne risquez rien. on chasse ailleurs", me sourit le chef de battue.
Un autre rigole en me prévenant de faire attention au loup .
Malgré le temps, les guerriers sont de sortie comme nous. on n'est pas les seuls fadas du coin.
Didier est arrivé fin prêt pour la douche froide. Sa Belle, attentionnée lui a fait les recommandations.
-" tu connais Marie France, j'ai un change complet dans la voiture pour rentrer ce soir " sourit il peunot.
Il vient de Lodève, une porte du Sud , on espère qu'il la laissé ouverte.
Les chasseurs sirotent encore, que l'on grimpe déjà.
Un beau sentier, muletier facile, de ceux que j'aime.
-"En théorie, ..., pas de bartas aujourd'hui, on fait que des sentiers choisis" je souhaite tout haut.
-"En théorie, en théorie qu'il dit, ceux qui marchent avec toi, on sait bien à quoi s'attendre"
rigole à belles dents celle qui me suit.
On passe en sous bois humides, des mousses, et buis . j'adore.
La montée souffle certain, d'autres filent comme la brise.
Papote et plaisir de bien marcher les portent comme les alizés sur l’océan paisible.
Et nous, vielles locomotives, on cherche à calmer la pression à froid.
C'est agréable, de monter tranquille à son rythme de chauffe,
sachant que les vigoureux seront ravis de nous attendre.
Les pauses ponctues la pente de bon moments d'évasion.
On n'est plus en rando quand on s’arrête. On s'égare entre les paroles futiles et les bons mots admiratifs.
Si bien, qu'un jour on risque de ne pas remarcher.
Un morceau de route, petite route, jolie route largeur de charrette, que les voitures redoutent.
Elle reste au calme et semble oublié du monde.
Pour certain de nous elle évoque une jeunesse d'exploration. L'aven D’Émilie est tout proche.
Une jolie cavité, avec un puits presque direct. Brigitte évoque sa première descente de corde,
Notre ami se souvient de la chute de sa chienne, un jour de malheur.
Le groupe trouve ainsi un espace d'émotions bienfaisantes sur le bitume.
Les mots lents enveloppent des souvenirs communs entre nous. c'est un partage de mémoires sensibles.
Ensemble nous voilà intime.
On reprend le sentier, et grimpe vraiment. Les corps en fument presque.
Oublié le gris, qu'importe la mouille, le triste est resté seul en ville, la raison c'est perdu aux voitures,
on trouve ici une volonté nouvelle, curieuse, qui promet un temps bonheur.
L’église de St Sauveur nous accueil . un sentier s'ouvre dans un buis, il est pour nous .
J'avais prévu de traverser le village et ensuite un grand chemin.
Mais ce sentier nous appel si fort, que l'on s'aventure.
Un petit moment de Hic, et ho, où l'on cherche à deviner l'issue . J'aime ce parfum d'inquiétude curieuse,
quand chacun donne son avis , ses craintes rigolotes.
On avance au dessus de la route, comme sur un balcon. La vallée se montre enfin.
La grimpe semble finie, la découverte commence facile.
En douce pente, un plat descente dit Lolo, on se dirige parfaitement sur notre trace prévue.
Je vois bien les rochers en contre bas devant, et je devine que l'on y va.
J'aime voir la rando dans un paysage grandiose. C'est glorifiant et apaisant même si parfois cela n'est pas rassurant.
On retrouve la trace à la croix perdu.
Pas de nom sur la carte, grande croix pourquoi ici?
Commence l'allée retour de la rando. je ne sais pas pourquoi, un chemin avance sur la crête.
Et j'aime les crêtes. Allons voir en bout.
Au bout c'est bartas..., on retourne donc, mais le coin propose des rochers grandes vues.
-" Il n'est que Brigitte moins dix, on mange qu'en même?" interroge Pascal
Devant la vue, impossible de résister.
D'autant que le temps nous sourit . le soleil perce les nuages par moment.
On s’installe donc tranquille, sur des sièges grand spectacle.
Un coin repas noté 10 par chacun de nous.
Au dessus de la Dourbie, les maisons de Bombe entre les orteils,
On sirote la soupe chaude.
Puis c'est l'apéro, et enfin le repas.
On est entre nous chez nous, avec la clémence de la pluie.
Les portables photo et envoient notre bonne chance à ceux rester chez eux.
Les BIP, se suivent, nos messages reviennent avec des commentaires de surprises.
On rêve presque, tellement on est bien. C'est magique d'être au dessus de l'air du temps.
Grande vue au loin, belle vue heureuse au proche, léger de tête, le corps au repos.
Et les financiers se croquent délicieusement. Un goût de CoCo qui vient de Lodève.
Un café , deux café, et trois gâteaux nous voila plein.
Sans feu ce jour, on repart assez vite. Et là .... POUFF, on se dégonfle.
Ou plutôt, c'est trop gonflé qu'on est! Surtout du ventre!
Les poumons eux, restent vide, on pompe pour rien. Les jambes sont comme cimentées au sol.
Un moment de rigolades, que l'on connaît bien.
Reprendre la marche en grimpe sur le temps de sieste digestive, ça tue.
Les machines grincent, patinent, coincent, couinent, stop en fumant et redémarre en pets saccadés.
La pente rigole de ce vacarme d'incapables.
Les esprits sont ceux de fadas innocents assez simplet pour être heureux d'être , là.
certain pense en finir vite..., j’annonce la Mi-pente lolo, personne n'y croit.
on trouve un beau sentier ancien, qui reste plat, .... un moment.
je pense que J Yves comprendra l'ambiance, Cécile aussi doit se souvenir d'une grimpe sans fin
en lisant la suite...
Km 4 commence le ravin, une ligne en avant qui monte, qui monte...
Il nous faut dépasser les falaises, et aller au delà. Photo de pause avec une touche d'humanité.
Bien occupé à digérer, le temps passe sans réfléchir à ce qui nous attend.
Et puis cette pente est charmante, tranquille, sans encombre.
Quazi en haut, le Causse de Revens Mamelonne entre les ravins.
On voit St Véran, et le manteau blanc du Causse Noir.
La lande nous reçoit. Sortie du versant on commence le Causse du Larzac.
on va y faire un petit tour.
Derrière, le Causse Noir se souvient de nous. nos dernière marches se sont passées par là bas.
un panneau plein d'humour évoque
la conduite à tenir avec un Patou.
En résumé ne pas se prendre pour un maître hargneux, mais rester un paisible marcheur.
et tout va bien. L’expérience nous attend au tournant.
encore dans la BD,
Les daltons appellent au quatrième pour représenter Averell.
Le soleil arrive, sur le zeste de neige.
C'est comme un souhait qui fait Hoooo!
On comprend que le Larzac va être beau ho ho ho,
-" C'est grâce à toi Didier, ta joie de nous revoir a trié le soleil de Lodève." s'éclaire le groupe.
Zéro +, la gadoue dégèle, mais le blanc s'accroche.
C'est un conte, où les fées sont passées tantôt, le pays des hommes est maquillé de poudre magique.
les pieds pataugent sur la piste, les yeux s'envolent au dessus des barrières.
Je photo, la balade des damoiseaux en hiver.
les Kms de pistes vont vers les Homs. Pas de vent, du blanc soleil, et des belles.
C'est un régal de marche.
L'impression légère de Noël emballe les sourires, on traverse un pays inconnu.
j'aime ces dimanches qui me porte loin de la sinistrose.
Le Causse, un groupe, deux bâtons, trois flocons et je découvre un paradis.
WAOUH, WAOUH, Wouah... sonne le blanc.
Brave Pâtou, vient à nous. On lui cause gentil, il remue le panache.
Jolie rencontre qui va bien dans le décors.
On passe Les Homs, la ferme du Pastis, une chienne se couche à nos pieds.
et puis on commence la descente vers st Sauveur.
une drôle de lavogne dégèle, les genévriers sont peints en sapin d'hiver ,
on quitte ce pays saupoudré de rêves pour finir la rando.
Encore un regard sur les Cévennes avant de plonger dans la vallée.
Une plongée, lente et facile, en descente plate, le GR promène le marcheur .
Les arbres semblent parler au ciel en long gestes de branches,
immobiles à mes yeux, je sais qu'ils dessinent des appels à la lumière, au fil des saisons.
St Sauveur, on s’arrête devant l’ancienne laiterie du village.
Elle conserve encore ses chéneaux de pierres.
et puis la rue champêtre nous porte à l'église.
la bruine reprend le fil du temps.
Le parvis nous abrite pour le café chocolat.
J'oublie de proposer la poire.
Reste la descente aux voitures, qui semble connue.
Le sentiment d'avoir bien fait, d’être repus, d'avoir bien regarder, comble les esprits.
On n'attend plus rien, comblé on se pense.
La visite du cimetière va nous surprendre encore. Par la porte qui fait abris .
Les tombes sont dans l'herbe, le vieux cœur attend son nom,
Et certaines sentent bons la lavande ou le romarin, pour le lilas il faudra revenir.
on se rentre doucement, prudemment, par un sentier qui évite la route.
Certains imagines voir Le Faune de Dardé.
c'est sur cette pensée que l'on arrive aux voitures.
Un grand sourire à la vie, par le temps qui vient,
sans regretter celui qui va.
et pourtant ce jour fut magique ,
il s'en va vers le Couvre Feu avec nous , heureux et fier de le vivre jusqu'au bout.
Une bien belle boucle que je recommande comme les dernières d'ailleurs.
Tranquille, encore dans le temps d'autrefois, sans aménagement inutile,
où le chemins frottent juste ce qu'il faut pour laisser libre les branches.
On passe en se faufilant , comme la musaraigne dans les champs.
Alors si vous voulez vivre un temps de paix
suivre votre âmes sauvageonne
retrouver un regard tranquille et vrai,
venez bousculer les buis par ici.
à bientôt
bizs
Lolo
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Commentaires
Bonjour,
Quel plaisir de lire tes narrations. belles balade à défaut de beau temps.
Bon WE.
Amicalement.
Huguette