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De la tourelle aux meules autour de Nébian
coucourou ,
8 décembre 2019
il attend seul ,
un sourire dans le brouillard mouillant ,
10 h personne n’est là ..
-“ ho Michel , toujours fidèle..” je lui fait un grand bonjour
en deux minutes , nous voila 6 ,
Pascal sans les chouquettes habituelles ,
justifie son retard ..
-“ plus de chouquette dans Millau se matin ..j’ai tourné partout “..
et Brigitte de le rassurer :
-“ tan pis , ma sœur nous invite pour un goûter de fin de rando “
-“Nébian j’y passe souvent , mais on ne connaît pas “ réfléchit Maixent
-“ on devrait y retrouver un air bien bleu “je promet à Marinou15 km pour 390 m de dénivelé Trace Openrunner N°: 10783496
marche facile , bien balisée , mais quand même fatigante de plusieurs grimpette .
Place Joliot Curie , 11h13
se forme le groupe des 13 .
-“ holà , la chaleur , c’est fou ! regarde ils arrivent sans pull “ constate Marinou
Amie , famille de l’Hérault nous retrouvent ..
deux jeunes couples rayonnent entre nous .
Les vieux regards rajeunissent , éclairés d’une fougue oubliée .
-“ me voila , Marion , j’ai lu vos aventures , et avec Maël on a refait plusieurs de vos rando” m’enchante la belle .
On rencontre aussi Arthur , jeune dynamique ,qui vient se promener en amoureux .
Comme un ban de poissons dans un lagon bleu
je vois le groupe frétiller heureux ,
à chacun sa forme , son éclat ,
la parade s’invente délicate ,
On traverse le village en saltimbanques du bonheur
Insouciant , libre et sans peur ..
un esprit de gentillesse nous invite à la découverte .
j’en oublie mon rôle de témoin , et me laisse porter par les mots sympathique .
On grimpe déjà la colline de la Ramasse ..que je fais les premières photo .
-“ la Ramasse on connaît bien , c’était notre terrain de sorties à l’école “ se souviennent les jeunes
ils nous racontent les courses d’orientation , le territoire interdit ..
allègrement on grimpe , bien vite pour nous autre
le Vissous pointe en triangle dans l’azur
c’est une autre saison qui nous reçoit
un mélange de lumières printanières et douceur d’automne
les jeunes découchent vite fait
en tee-shorts , les manches de pulls nouées à la taille
ils nous montrent l’insolence du soleil de décembre ..
Nébian s’enfonce , l’horizon touche la mer
De cette colline , le pays grandit , étale une variété insoupçonnée .
-“ il se dégage un bien être , surprenant , un moment paisible ici . “ réfléchit trop fort Michel
km 3 , Brigitte vient de passé son heure .. on s’écarte de la trace pour être en vue de tout ..
certain sont égarés , on les attend pour le repas
le Vissous , le Liausson marquent les points hauts de la terre
nos histoires passés , sont là devant nous ..
on s’en dit des bons souvenirs de marche ..
C’est la joie de perpétuer une simple volonté de rencontre qui s’échange ..
-“ notre ami René , vous donne le bonjour , et m’a confirmé tout le plaisir qu’on aurait avec cette rando “ je trinque le premier
Assit en théâtre antique , la scène nous regarde jouer des papilles ..
Les deux retardataires avancent sur la piste , les chips craquent déjà ..
Que dire , ce jour ou tombe la pluie de neige dans l'Aveyron
Il est ici , un temps de se laisser tomber en arrière ,
le corps dans le thym , la tête au bleu , les yeux dans la lumière ..
le repas est un rêve éveillé ..et puis certain vont rêver pour de vrai ..
nous autre , plus loin sur les grandes murailles de pierres
on se dresse dignes ..pour une méditation bien trop facile ..
yeux fermés , notre bulle prend la lumière des paupières ,
les voix , les bruits ,s’approchent clairement sans agressivité
le souffle accompagnes le cœur dans la paix ,
le soleil joue les amoureux bouillant
l’air sensuel couche les poils ,
je détend les muscles bien au delà du calme ,
et je laisse mes pensées s’alléger sans crainte ..
4 km de fait , le repas se digère lourdement ..
un cèdre imposant comme une échelle de pompier tente les jeunes
moment ludique qui défoule
Moi c’est la bruyère qui m’appelle ..fleur d’hiver
pour arrivé au Mas Roujou des mignons , petits ponts sautent la Dourbie et les béals
km 7 , c’est une autre grimpe ..pour aller à la Tourelle
le chemin des oliviers ..
C’est ravissant , pouvoir marcher contre ces arbres argentés
franchir les terrasses entretenues ,
on est dans l’intime des hommes cultivateurs ..
Un esprit perpétuel , vit ici depuis que les pierres sont posées en capitelle ..
les lieux sont respectés , propre et accueillant ,
on les découvre doucement sans laisser de traces .
c’est un trésor qui nous est donné de connaître ,
sans vitrine ou grille protectrice ,
Qu’elle chance de le toucher pleinement ..
du haut du mur ..on cherche un autre château ..Aumelas je le devine avec peine .
Plus visible la suite de la rando ..jusqu’à la fumée
Petite colline , grande vue !
on en est surpris .
direction la fumée , pays grand ouvert ,
diiig diiig , diiig diiig , diiig ...pas de dingue ni dong ..la cloche est trop petite
La chapelle St Jean attend les sonneurs de passage
un joli Mas plus bas , donne la touche de Provence
km 9 ...et plus !
une petite route entre vigne et olives ,
des rosiers restent fiers de leur couleur ..
la colline en face nous attend avec ses meules ..
toujours la Dourbie on la retraverse , et commence le chemin des meules ..
joli chemin dans les chênes , je nous crois dans une aventure tolkienne
à la recherche d’une mine ancienne
le balisage à changer ..un nouvel itinéraire descend en escalier
on s’éloigne encore de Nébian
le village reste au loin contre les collines de la Ramasse .
et sur la droite on devine notre retour par la collinette ..
la fumée ..s’approche bientôt le retour sur Nébian ..
Mais là on rentre dans la mine des meules ..
une carrière de grés faite au pic , il y reste des ébauches rondes
Des traces de labeur forcené marqué dans la roche ..
c’est le site le plus marquant de la marche
et puis pour la dernière fois nos Beatles traversent le passage ..
Mélodie d’eau douce qui va en paix ..
km 13,5 ... droit sur le village on rentre par la collinette ..
une belle vue de fin
qui dure tout le retour
on y passe les oliviers les cyprès , et la vigne ..tableau simple d’un clic en marche
plus travaillé , je le veux provençale ..
la plaine vaut les collines , j’aime tout d’ici et là ..
c’est une marche charmante
une leçon d’amour simple de la campagne habitée ..
les jambes nous coupent un peu les mots
on marche sans dire trop
juste notre plaisir se raconte
on rentre au village par le sentier des mille plantes ,
une leçon de botanique en marchant ..
le temps nous traîne aux voitures de plus en plus lentement ..
et puis c’est les retrouvailles pour le goûtergrande maison , petite table de salon ..
on s’est avachit sur le canapé ..alors la table à manger restera vide ..
et là s’organise le temps des bulles
gâteaux pêches
assiettes à genoux
on est bien trop bien ..
les chauffeurs se reposent , et nous on laisse revenir la journée ..
Qu’il est bon de s’étaler serré contre l’autre
d’entendre les jeunes heureux
de voir les autres fatigués sourire toujours,
et d’être chez l’un , bien mieux que chez soi .
ce temps est magique
Les bizs de l’au revoir se prolongent en douceur amicale ,
les yeux droit ouvert gentils
écrivent directement sur le cœur de l’autre ..
le mien devient un livre de mots choisis
qu’il m’est difficile d’ouvrir sans un pincement ..
à bientôt
bizs
lolo
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Commentaires
4DidierMercredi 11 Décembre 2019 à 18:09Encore une belle découverte à côté de chez nous dans la plaine et pourtant avec de superbes points de vue. Merci Bise Didier
Beau compte rendu encore cette semaine...
J'adore la fin qui décrit si bien l'ambiance amicale qui reigne dans votre groupe .... Je reconnais bien là l'esprit "Lolo".
A cette saison, je me demande si nous vivons dans le même pays... Fleurs encore, ciel bleu, luminosité... Bien loin de la grisaille "bouillasseuse" de notre "Nooooord".
Bravo et Merci de nous faire profiter chaque semaine de ta belle région.
Bizous. FAUSTINE.
2VivianeMardi 10 Décembre 2019 à 19:52
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HUMMMMM, que ça sent bon le Midi tout ça !
En rentrant ( à la nuit) on est passé sous vos fenêtres,
qui n'étaient pas encore éclairées et j'ai dit à Michel :
tu sais, pour peu qu'ils fassent un goûter quelque part, puis le temps qu'ils remontent de Lodève, ils ne sont pas arrivés...
Eh bien, j'avais vu juste !
Bisous à tous les deux,
Mireille l'abeille de Fontaneilles !