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Du Caylar au Cros par les sentiers de traverses
coucou rou,
Le 9 Avril 2023, notre groupe va au sud
Les 11 du jour, 6 uns, 5 unes
se retrouvent au Caylar.
le village du bout du Larzac.
J'avais parler lors de notre rando au Roc de Servières,
-" De l'autre côté du Caylar il y a de coins à voir" ...
Allons au Cros, en passant pas les vieux chemins.
14 km d'après la carte, 17 pour le GPS, avec 170 m de dénivelé
C'est un tracé à conserver. Typique du Larzac d'ici. on commence par l'exploration de la butte du village.
Puis au nord c'est l'aventure des drailles à brebis.
Au Cros se sont les détours des enclos.
La fin c'est le repos de la piste.... voila ma théorie en regardant la carte.
le jour est beau, soleil, grand bleu, air de vacance, petit village de bord de petite autoroute.
L'autoroute jolie, celle qu'on aime, qui traverse les plus belles campagnes de la région...
Le Caylar, devenu l'aire du début ou de la fin du Larzac, reste un village de montagne posé en bord de mer.
C'est son paradoxe, l'air du midi y passe souvent.
Mais les hivers de montagne bataillent chaque année, et gardent leur territoire.
Pour commencer on visite le trop vieux village abandonné depuis.
C'était le temps de la dolomie. Cette roche fut taillée pour y incruster les maisons.
Comme si pour se protéger, les habitants cherchaient à rentrer dans la butte.
le point de vue de la croix
C'est une bonne partie du dénivelé du jour...
Là le groupe s'évade! Le contrôle disparait, un vent qui ne souffle pas, doit secouer les esprits.
Peut être les rites de Pâques, je ne sais pas, mais une chose est certaine on devient cloche.
Je lance le départ de la rando aventure, Personne entend.
Il est seul ce Personne qui cherche à rassembler le groupe.
Et comme personne ne l'écoute cette personne qui se dit Personne ne voit personne qui montre sa personne.
Certain reste en place d'autres avancent sans savoir, je tourne le panorama sans voir tout le monde...
les vamps sourient de l'aventure qui ne commence pas.
Mireille sort de son rôle voilé pour me montrer la Drave faux-aizoon (oui, avec 2 o à aizoon, quel nom bizarre !)
petite crucifère jaune formant des coussins sur les rochers.Le groupe flâne, l'écoute est distraite, Il y en avait qui redescendaient....
Je ne suis pas dans mon âme de guide, je le devine bien. Qu'importe la rando sera plus chaotique.
On fini quand même par se réunir, et le sentier de derrière l'église commence par des sauts.
On arrive dans la zone d’exploitation de la dolomie.
Là c'est de la magie qui vie ici. Au sûr les nuits par ici sont irréelles.
Le coin est charmant, la roche montre à qui regarde, les marques des hommes.
Ils ont taillés des angles partout.
Passage ludique en chaos, c'est la suite pour quitter la butte du Caylar.
On se régale, et va trop vite malgré les regards qui trainent.
On y reviendra, on laisse des sentiers qui font envies.
Commence les drailles du Causses, la Potentille de printemps nous donne le bonjour.
J'observe les murets, imagine les troupeaux guidés par les pierres et le chant des bêtes qui s'évade dans les landes.
Une histoire nous est contée en cheminant sur le Causse.
Ce chemin devenu sentier perdu, garde le charme de la liberté en paix.
On trouble un peu les lieux avec notre excitation qui n'est pas encore calmée.
On pose après La Mouisse.
attention je vérifie de ne pas oublier les 2 s.
Un bout de clair et le cercle repas se forme.
Pas de méditation je sieste aujourd'hui.
Je photo le levé de sieste, C'est calme, tranquille, comme un lendemain de fête.
-" en théorie on est tout près de la Baume de Limounesque.
On reprend la marche et rencontre facile , mademoiselle citron, visiblement ce papillon vient juste de sortir de la chrysalide.
Mireille remarque la plante mystère (fleurs violettes à éperon) :
-" Je ne me rappelle plus son nom" me dit elle.
Par mail Mireille me donnes des infos :
C'est la Corydale solide (tu m'étonnes que je ne me rappelais plus son nom !!!), une vivace tuberculeuse (c'est donc son tubercule qui la fait perdurer d'une année à l'autre), et c'est une proche cousine du fumeterre (ah, oui, c'est vrai, y'a de la ressemblance...)
En s'écartant du sentier on trouve la Baume .
La baume de limounesque
passe son temps depuis longtemps.
Loin des hommes,
dans les ombres.
le muret cassé,
par les années,
l'enclos ouvert
aux foll's-herbes,
la terre nue,
trop mal battue,
par des bêtes,
qui se creusent,
la nuit, le jour
un terrier d'amour.
La baume de limounesque
passe son temps depuis longtemps.
on contourne la butte de favet, devant la vue de la crête de St Michel.
On l'a faite à chaque fois après de grave évènement . voir ici :http://rando-lolo.eklablog.com/de-st-michel-d-alajou-au-roc-midigou-a203821878
Cette crête veut dire beaucoup pour moi. (Me vient la chanson de France Gall)
Je ne vais pas en écrire une autre, je viens de m'inspirer de Sarah à la baume...
Je vous laisse imaginer la votre.....
La Potentille frémit, on pose sous le nuage, la musique ne trouve pas la bonne note.
J'ai ramassé des pierre qui sonnent, avec l'idée de faire un lithophone....
Le calcaire qui raisonne ne fait pas note entre mes doigts.
Je tape sur les cailloux
à croire que je fais joujoue.
Un tic, un touc
mais rien qui joue.
Par contre les belles font la danse, le vent du matin redevient maitre de leurs esprits.
On se dirige vers une lavogne, un panorama se dévoile d’où l'on vient.
La bute du milieu c'est celle du Caylar, le petit truc à droite c'est le Roc de Servières.
De la lavogne on se dirige vers le Cros. Le sentier va couper le GR.
Une fois le GR traversé, commence le vieux sentier à murets. J'adore
Il va droit comme j'aime, un coup à droite un à gauche, et inversement.
Il tourne les champs comme je tourne les buissons quand je fais du tout shoot.
Les gens qui m'ont suivis ainsi en savent quelques choses.
-" mais on va ou ?..." qu'ils pensent.
Enfin une Anémone, elle nous manquait.
Le sentier charmant pour aller au Cros passe maintenant entre les enclos.
C'est de toutes petites surfaces aplanie aménagées entre les rochers.
Ils servaient aussi pour parquer d'autre animaux, comme des cochons.
Le village se voit. L'eau nous manque, se jour d'été nous surprend. On a soif.
le point d'eau est sympa au centre des maisons.
On suit des gens qui promènent poussette, le chien court devant le bambin.
La visite du village prend le temps d'une bonne pose fouace.
On repart en prenant des chemins oubliés.
Un petit sentier d'aujourd'hui qui d’antan était le chemin des jardins et enclos.
La lumière trouble le temps qui passe en verdure.
Un printemps vert sur le Causse c'est à chaque fois une renaissance pour nous.
On s'émeut de l'ambiance généreuse de prairie, de sol riche, de l'eau qui nourrit les plantes.
Sur cette terre qui ne tient rien, ou la roche nue prend le dessus sur les landes,
ou l'eau s'infiltre en profondeur, les étés sèchent dés le printemps la moindre végétation.
Point de rivière, de ruisseau, point de filet d'eau, de zone humide, non rien de tout cela....
L'eau n'est visible que par les hommes.
Depuis des siècles, les lavognes étanchent la soif des bêtes, et les citernes celle des gens.
Bon c'est vrait depuis peu il y a des robinets.
on rentre
On retrouve le PR qui vient du Cros vers le Caylar, c'est notre retour.
au caylar, le taureau attend, et géranium brille.
Mireille me mail ceci:
"Enfin on termine avec un incontournable du printemps,
qui se signale au regard par la brillance de son feuillage,
tellement bien que les botanistes l'ont dénommé Geranium luisant ! (Geranium lucidum L.)"
Une marche qui nous porte au village...
C'est autour de l'ARBRE DU CAYLAR que se fait notre conclusion.
https://lestetardsarboricoles.fr/wordpress/2021/01/25/lorme-sculpte-du-larzac/
Une belle marche, qui m'a rincée le corps.
J'en garde la trace pour la refaire, elle est vraiment bien.
Une grande journée d'évasion, avec un brin de folie gentille.
La liberté tranquille ou la paix n'a rien à dire. c'est comme un silence de mer calme.
On a bien secoué se silence par moment,
mais on a aussi prolongé l'ambiance qui ronronne dans les cœurs chanceux.
A l'image de nos bouilles d'endormis sur le retour en voiture.
à bientôt
bizs
Lolo
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