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Oppidum au dessus de Lodève
Coucou rou,
dimanche 31 janvier 2021, au plus tôt
les ami e s se mouillent dans la rue.
9 heures, bien matinal notre rendez vous sent la pluie.
-"Peut être une amélioration cette aprèmm," sourit le beau sous le parapluie.
"J'ai prévu de poursuivre dans la vallée de la Dourbie, mais en partant du plateau",
Je rêve que là ho!, les nuages s'étirent et nous oublient.
On démarre en hâte, chaud assit dans les voitures, sans grand espoir de marche au sec.
C'est assez spécial, se retrouver pour une douche collective grandeur nature.
L'important est de manger au sec, des abris nous attendent , du moins je le crois.
La mouille est fine, genre crachin d’océan, pas de quoi nous détremper avant plusieurs heures.
On arrive au départ, la R5 rouge est ponctuelle, ainsi que Didier.
Mais aux Liquisses, il pleut comme vache qui p...es .
-"Je suis venu juste vous dire bonjour, il pleut trop pour moi, à Lodève j'ai laissé un grand soleil." Regrette t'il.
-" Hé bien partons là bas, on serra mieux que dans ce brouillard, " invente Pascal.
Voila l'histoire recommence avec un rêve de lumière.
On file sur l'autoroute, traverse le Larzac en triste, et passe le tunnel.
L’effet est immédiat, le cirque de l'Escalette regarde le soleil
Départ du parking de la gendarmerie. Didier sera notre guide pour une marche classique du coin.
13 km pour 600 m de dénivelé.
Un panneau donne la carte des chemins, et propose des infos sur le parcours.
En marche au sec, on rigole de notre initiative, spontanée.
Un grand plaisir d'être ailleurs que prévu, dans des conditions inespérées.
On traverse Lodève sur les vielles routes étroites, emmurées de pierres et caladées .
On remonte le temps avec la pente, en s'évadant de la ville par les travers de plus en plus nature.
Un air méditerranéen vit ici, encore en hiver mais pas pour longtemps.
La vague de pluie d'Ouest s’arrête devant, et moi je stop photo devant tant de verdure.
Une lumière facile vient de partout, elle semble sortir des choses.
On papote souffle et allure, en arrière,
la tête du groupe menée par Brigitte avale le dénivelé à grande foulées.
Comment font ils, à froid, sans préchauffage.
Didier parle d'habitude, de sentiers fais maintes fois, son sourire sent la taquinerie,
avec bien de la fierté de nous guider de par ses collines.
-" c'est un début à Bruno tuer cette calade " glisse l'ami entre nous.
2 km et c'est tranquille, un semblant de plat montant, fait découvrir les parcelles de cultures perdues.
Une architecture sèche de pierres serpente et se cache entre les broussailles.
J'aime cette terre qui garde écrit la peine le savoir l'ingéniosité des laboureurs.
Terre de vignes, d'amande, d'olive, de mimosas, de soie, de soleil de sieste et de cigales.
Les clapas servent de murs, les cabanes s'y cachent parfois.
devant la colline qui nous attend.
On visite lentement, ce chemin demande le temps, les siècles passé s’imaginent dans la pause.
Les mots ne sont pas vifs, ils dorment sous le lichen, pour comprendre le labeur.
sur le plateau de Grézac, le moderne n'y grimpe pas encore. Pas de poteau ni d'eau courante.
Juste la paix d'une campagne inutile. de ci de là des masets sont retaper pour la villegiature.
Devant une collinnette regarde , l’Oppidum est là . notre grimpette du passé va reprendre jusqu'aux dinosaures.
De la préhistoire ne reste que des murs. et des dinosaures juste des contres empreintes tridactyles.
Des panneaux expliquent le paysage du jurassique, on rêve un peu de lagune et de mer sous les bois.
Une autre dalle présente des forme étranges, circulaire en creux.
Mêlées à d'autres empreintes de dinosaures, quelle est l'origine de ces creux?
Peut être des algues, ou alors l'emplacement d'un nid d’œufs comme le suggère notre ami de Lodève.
On sonne tous avec Brigitte, le repas s'impose, le coin nous apaise la vue est particulière.
En photo l'appareil n'aime pas, trop de lumière directe, un contre jour dans la pluie fine.
En truchant un peu voila une idée de ce qui nous observe grignoter le sandwich.
Au loin le ciel bleu du littorale inondé de printemps
au ciel les nuages d'océan en villégiature dans le midi,
Qui se prend pour la mer ? Le Salagou brille entre les monts.
L'horizon couvre les montagnes endormies par la bruine,
et au devant, le coin des hommes attend l'été brûlant.
C'est un pays particulier, avec une lumière à part, ce n'est pas la Provence, ni la Bretagne,
mais une partie de chacun. La brillance des ombres, la douceur des couleurs, le vif sans douleur,
le sombre sans noir, une harmonie de ton irréel encré jusque dans la terre.
Je retrouverai cela en fin de marche grâce au tableau d'un passionnante artiste.
Merci Christine avec ton regard que tu écris sur la toile j'ai deviné la magie du Lodèvois.
La marche reprend, ventre en baudruches remplies on se hisse par la piste.
Le temps promet la pluie, la vallée de la Lergue joue à cache cache derrière les gouttes.
Pascal en avant, deux bâtons en cadence, et nous autres en mode photo.
Plus on monte plus sa mouille. C'est bien pour éviter la surchauffe.
C'est un temps solitaire, ou chacun cherche un truc perso.
le prochain virage, une pause soif, un pas après l'autre, une réflexion intelligente ou pas,
Moi c'est le souffle que j’attends.
Le buff me couche presque, arrivé en haut. le rocher glissant vent de fada qui baffe sans rien dire.
Le coin n'est pas sûr. Et pourtant la vue est étrange encore.
La photo ne voit que la bruine, l’œil transcrit l'ensemble. le lointain au printemps, rappelez vous.
Le Salagou en soleil, Lodève pastel océan, et de temps à autre une percée de nuages
laisse un rayon de Provence tacher un coin de colline.
Km 6,5 ; sur la crête on regarde la vallée de Lauroux, et la crête de Poujol . des souvenir de rando
passent avec la pluie.
Et puis, pissous collectif, dans un bois. on avance un bon km, entame la descente et je photo la vue.
-" Zut, mon appareil n'est plus dans la poche" je sursaute.
Longue pause au vent pour le groupe, nous deux on trottine en arrière jusqu'au pissous.
L'ami sourit jaune, moi aussi, à savoir où exactement j'ai fait la chose.
Appareil retrouvé, le groupe rattrapé je photo le retour.
Un semblant de montagne, en vue du sud.
Par la piste on rejoint l'ancienne voie romaine.
Le temps s'ouvre de plus en plus ,
le jeu des lumières demanderait de ne pas bouger, être là tête en l'air,
ne rien faire qu'inspirer, et souffler des banalités qui veulent dire je t'aime.
On descend lentement pose souvent, pour ne pas briser le spectacle.
Le pays se réveil après la pluie, les vallons deviennent nets, tranquilles.
Le ciel prend le bleu, et la photo ne voit presque rien de celà.
Mais on garde la sensation du beau, de la profondeur, libre de voir bien,
comme on regarde un tableau qui inspire. On ne sait quoi, mais il remplit la tête d'envies .
La voie romaine nous porte tout droit, J'adore la vue, ho loin du Salagou en été.
Les riverain son inspiré aussi , des animaux attaquent les murs...
On flâne au soleil jusqu'à la maison des olives.
On passe à l'improvise, Jean Luc et Christine veulent nous voir.
Loin de nous de savoir ce qui nous attend.
Un goûter d'amour, sans eau fraîche. Des délices maisons, avec thé agrume et café chaud.
On ose pas rentré boueux, mais leur sourires auraient pâti de regrets si l'on refusait.
En chaussettes le groupe s'installe au salon. Une galerie d'art.
Marinou qui commence de peindre regarde les œuvres avec technique et admiration.
Et nous autre avec stupeur. Les toiles attrapent nos regards avec amour.
Je commence les photos, j’espère rendre un peu du coup de foudre .
En premiers, les détails, la finesse, le dessin, ce n'est pas une photo ni une image.
Il y a de l’interprétation, une douceur, un calme, ...
La tendresse, le plaisir de faire, l'envi de rendre beau émerge de ces toiles dans une lumière qui ne s'affiche pas directement.
C'est ce que je ressent, Une douce lumière vive qui vient de la terre, et pas du ciel.
Comme ce jour de rando au dessus de Lodève.
Des années à peindre son pays proche, Christine reste discrète,
Je me rapproche d'elle, en pensant à nos marches sur les Causses ,
On découvre notre pays avec émotion et lenteur, elle immortalise son regard posé un instant autour de chez ellle.
C'est un charme cette maison galerie,
Pour le premier goûter de la saison il et magique.
On est boosté de rencontre, chargé de convivialité, et déborde d'émotions.
Pour finir, un tableau de leur oliviers, et de Lolo.
-" il n'est pas fini, je te l'offrirait une autre fois " sourit elle.
Fidèle lectrice de nos marches, elle c'est inspiré d'une photo d'une de nos rando.
à vous de chercher laquelle, si vous voulez.
Tout le groupe est toucher, admiratif, et moi donc...
C'est bien moi droit et fourbu, posé entre terre et ciel, le chemin devant.
Les aux revoir fond plaisir, un grand bonheur nous tient ensemble.
Les souvenirs s'étoffent de laine douce de couleur chaude et de lumière amies .
on fini la descente sur le centre ville,
avec des mots de paix, un bien être surprenant tellement il semble facile.
Plus rien n'existe de moche, ni la haine ou les jugements, pour l'instant ici, pour nous.
C'est cela que j'aime, vivre un instant heureux en croyant au monde en paix.
C'est peu, désuet de sens, mais je garde ainsi l'espoir d'en revivre bientôt.
Un long jour, qui nous a dit que c'est possible de randonner en Hérault malgré le couvre feu.
un grand jour d'improvisation ou une rando classique se fait dans l’émotion du temps.
Un bon jour de surprises, de regards particuliers de pluie et soleil taquin,
et surtout un jour de magnificence de la marche.
La rando n'est pas le seul but en soi .
On a marché pour avancer et aller voir un pays.
On a marché pour avoir le temps de respirer le bon du pays
On a marché pour rencontrer les belles et beau de ce pays.
On a marcher pour quitter lentement les ami e s de ce pays
On a marché pour se souvenir de l'amour de ce pays.
Et maintenant je pose les doigts, stop l'histoire pour rêver encore de ce pays...
Bizs
Lolo
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Commentaires
Merci Lolo pour tes commentaires bienveillants sur notre belle région et ses habitants !!! Vous êtes toujours les bienvenus !!! Bisous à tous !!! Christine.