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De Soumont au Bosc PR les balcons de soumont
coucourou,
28 novembre 2021, l'hiver fait l'offensive.
Une vague de neige poussée par le vent du nord vient s'échouer sur le Larzac.
Millau se trouve submergé par les nuages blancs, les flocons se fondent au sol.
Ce temps soudain hivernous, glace l'envi de sortir.
7h15, gants bonnet, je monte la pente du terrain.
La nuit se meurt, l'aurore dort encore, j'appelle les Loulous.
-" Rivage, Skippy allez allez, on sort "
Les couleurs ne sont pas encore nées, la pâture dans le sombre, j'entends les Hums hums qui m'attendent.
Contre la barrière du corral les oreilles vers moi, ils sourient presque.
C'est une joie, les lâcher dans le près au petit matin gelé entre les flocons que l'on ne voit pas.
J’assiste à la lumière qui baille longuement, dans le silence l'aube se réveille.
Se dessine alors la silhouette des alpagas tête en bas qui crounch les herbes.
L'aurore ne viendra pas aujourd’hui, la couette nuageuse trop épaisse et basse recouvre la montagne.
Insensible au froid, ils broutent et se régalent. Je reste là pour eux, jusqu'à 9 h .
Ensuite je les rentre au corral, ils vont y rester la journée, et la prochaine nuit.
Hé oui le dimanche on randonne, pas encore avec eux, alors je les laisse seul.
Dur dur, ce matin, de les quitter. depuis une semaine on les visite matin et soir .
Ils nous apportent tellement.
Mais, partons à Soumont !
9h30, les ami e s sont dans la rue, dandinent et frottent les gants.
-" c'est une petite rando, sans doute au soleil, exposée sud, on sera à l'abri du vent" j'expose les prévisions.
je parle alpagas, raconte ma matinée matinale, et l'on part traverser le Larzac sous la neige.
13 km pour 350 m de dénivelé,
je fait un mixte entre la variante et le circuit classique.
Parking des randonneurs, à Soumont, le soleil est presque là, on retrouve Didier,
Sur le chemin des Puis,
Marinou nous dit qu'il neige sur Millau,
le téléphone pleure et nous approuve,
quand on lui dit soleil,
le rêve nait dans l'écouteur.
-"Je ne connais pas du tout ce secteur " découvre François.
Les coins du Lodévois, bien négligés par les Millavois deviennent des trésors quand on les trouve.
J'adore le contraste, la variété des sols et le mélange des espèces.
Petit monts, fiers sommets, forêts intimes, patrimoines discrets, villages lumières, ruisseaux fantômes,
frontière sans limites, c'est un pays qui a su apprivoiser l'homme.
Il nous laisse passer, partir au loin sachant qu'il lui suffit d'un soleil de printemps ou d'une couleur d'automne
Pour qu'on accourt à son appel .
C'est le sentier de pierres, en limite du Trias, on marche sur les plaques du Permien.
Je parle traces, végétaux, tout est possible. Ces pierres s'ouvrent comme un livre d'histoires.
Les arbres en connaissent sans doute les racines perdues.
les arbouses s'offrent dans le ciel, bien mures elles sucrent mes mots.
La descente devient délice de voir, de gouter et d'imaginer.
On se trouve bien, entre les chênes verts, et la pierre.
Je photo le calme d'hiver, ces couleurs douces de mousses
sa musique de feuille, et ses dessins de branches.
On observe, passe facile, la pente est dans le bon sens,
Restons raisonnable, le temps ne se prend pas, on se le donne.
Chaque mur nous parle des hommes, leur façon de faire, de penser, et de trouver les astuces.
Nos pensées s'échangent avec des phrases sympathiques,
les fraises cueillies dans les arbres troublent l'élocution, et font trainer le plaisir.
C'est bon, de se laisser aller dans le sentier, à la façon d'un petit bonheur .
Mon bonheur à sourit,
Il fait plein de bourgeons
entre tous les ami e s
ça se voit sur leurs fronts.
Or un matin gelé
sans envi de sortir
venez ici cherché,
un bonheur tout petit...
Les km content nos réflexions, jusqu'au plus bas, 1 h de marche juste trois de fait.
Brigitte se manifeste, au fond du ravin l'endroit n'est pas top pour manger.
Alors on commence la grimpe ventre vide
-" Pas loin il doit y avoir une crête, et sans doute de la vue" on conclu avec Maixent en étudiant la carte.
La crête au soleil est bien là, l'image trompe, la chaleur n'y est pas.
Un vent passe en rafale, sans limite de vitesse, venant du nord il glace les radars.
On révise notre géographie en attendant les derniers.
Le Bosc nous regarde , les monts connus sont pointés.
Les oliviers ondulent et changent de teintes dans le vent.
On aimes ce coin, trouve un abri contre le vent, et le repas commence.
Un bon moment soupe chaude, muscat bien frais, et chips qui chantent.
C'est notre premier repas dans l'hiver,
Il passe lentement jusqu'au moment ou il faut bouger.
Je photo les oliviers, ils me fascinent , ondulant de l'argent au vert sombre.
L'air passe en vague comme sur une moisson ,
le reflet prend des allures de cuillère je repense aux arbres de Cantagal.
La marche repart, je stop, photo message pour Christine. ce tableau me plait
Didier me parle du rendez vous rater avec jean Luc. J'ai décidé trop tard d'aller au Salces..
C'est bien vrai, je suis aussi dans le regret, alors voici une belle pensé pour eux, ami e s des olives.
Les couleurs de leur pays qui me rappellent à leurs bons souvenirs.
On arrive au Bosc, un grand mur nous arrête au soleil, la chapelle nous réchauffe,
Il faut dire qu'ici le vent est en liberté
Les rafales entassent les feuilles dans les ruelles
On quitte le village le dos penché contre le vent.
Les visages face contre terre cherchent un semblant d'abri.
Commence la grimpe, facile, mais glacée, le groupe se partage, on cherche des idées de discutions qui occupent .
Luc et François ralentissent à chaque phrase.
Le temps de la monte va s'étirer longuement.
Avec Fabienne on étudie l'arbousier, fleurs et fruits sur l'arbre en même temps comme dans les iles chaudes.
l'étude est délicieuse cette année.
On arrive sous le prieuré de Grammont, un clic pour la vue, et on continue
Le village c'est Soumont notre but, juste en face sur l'autre crête.
ensuite on longe en balcon une couche de Grès bien connue des escaladeurs.
Les arbousiers ont l'écorce particulière, je muse en photo , le goûter est improvisé sous les blocs d'escalades.
chocolat chaud, BN de notre enfance, le goûter des années 80
Je trempe les biscuits fourrés, Maixent croque à sec, le site nous fait comme une escapade dans le temps.
On ne tarde pas pour repartir, il ne fait pas si chaud immobile.
On regarde la surface du banc , exploité par les anciens.
Les coups de pic, des saignées dans la roche montrent leurs travaux.
Ici était une carrière de blocs, maintenant c'est un site de blocs sportifs.
on passe devant Le Chêne, on l'avait rencontré en 2016
http://rando-lolo.eklablog.com/dans-les-dessus-de-lodeve-a125819348
On lui redonne notre admiration .
On s'approche de l'arrivé, et marche un peu par reflex .
Le jour baisse, le froid redouble
on fini par la table d'orientation de Soumont.
Les ami e s sont comme pris dans un puit, je souris en moi, photo le pays,
Le jour va tomber, le crépuscule nous accompagnera sur la route de Millau.
C'est un beau jour qui reste avec nous jusqu'à sa fin.
Le Larzac attend, tombe la neige sur son dos,
On est encore là, bien conscient du temps excellent que l'on partage.
alors, durent, durent les minutes qui ne nous laisse pas rentrer.
Je reparle Alpagas,
demain, Brigitte au petit jour,
ira leur ouvrir le corral,
leur murmurer des mots très doux,
sans les enlacer de ses bras,
C'est certain elle finirait
par deviner tous leurs secrets.
Notre vie change, s'étoffe, et nous rajeunit ,
grâce aux randos et à nos Loulous.
bizs
Lolo
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Commentaires
5FrancineMardi 7 Décembre 2021 à 09:00Ils sont tellement mignons.On dirait qu'ils sont en peluche.Je suis sure que vous allez assurer comme des super nounous d'alpagas !bix à vous deux et a très bientôtBixFrancineRépondreSalut Catherine, merci pour ta sensibilité artistique, ton commentaire me promène en chanson et couleur tranquille.
émouvoir les lectrices, lecteurs, c'est un grand aboutissement pour moi. C'est un partage de l'intime, du proche et du vrai de ma façon d'être.
Alors quand un aussi bel écho que le tien me revient, c'est la joie qui conforte ma foi . lol me voila liturgique.
Merci, je te souhaite de belles marches, sur les chemins de la paix.
biz lolo
3catherineSamedi 4 Décembre 2021 à 17:46Hello lolo, je barule toujours avec grand plaisir sur ton blog, et là, presque en direct, depuis la reprise des randos. Tes dernières photos, c'est : "L'automne est beau comme un chromo, belles couleurs psychédéliques, bleu métallique pour le ciel bleu, rouge minium, pour le feuillage" comme disait François Béranger, qui lui aussi, avait chanté le p'tit bonheur...!!! J'aime bien une chanson dans la tête quand je randonne... et si possible en rapport avec ce que je vois, ça rythme les pas... et donc en ce moment, c'est Béranger. J'attendais de voir vos deux "poilus", ils sont magnifiques ! Ils ne savent pas encore la chance qu'ils ont de bientôt parcourir avec vous tous ces beaux espaces...
A la prochaine
2MarieLundi 29 Novembre 2021 à 20:07
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